L’UE va travailler à la mise en place d’un tribunal spécial pour juger «les crimes de la Russie en Ukraine», a annoncé mercredi la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, répondant à une demande de Kiev.
«Nous travaillerons avec la Cour pénale internationale (CPI) et aiderons à mettre en place un tribunal spécial pour juger les crimes de la Russie, a-t-elle déclaré sur Twitter. Avec nos partenaires, nous veillerons à ce que la Russie paie pour les ravages qu’elle a causés, en utilisant les fonds gelés des oligarques et les actifs de sa banque centrale».
« C’est exactement ce que nous proposions depuis longtemps », s’est félicité sur Telegram le chef de cabinet de la présidence ukrainienne, Andriy Yermak, après l’annonce de la Commission européenne de vouloir œuvrer à la création d’un tel tribunal et à la mise en place de mécanismes pour utiliser les avoirs russes gelés dans la reconstruction de l’Ukraine.
Avancées russes
La Russie a revendiqué, ce mercredi, la prise d’un troisième village près de Bakhmout : Andriïvka. Un peu plus tôt dans la journée, le ministère de la défense avait annoncé avoir conquis « les localités de Bilohorivka et de Perche Travnia » (village appelé Ozarianyvka en ukrainien).
Les Russes, qui ont, par ailleurs, revendiqué la conquête, dans une autre partie de la région de Donetsk, de la localité de Vodiane se rapprochent un peu d’Avdiïvka, ville située près de la ligne de front depuis 2014.

Des propagandistes inquiets
Invitée du célèbre animateur pro-Kremlin Vladimir Soloviev, la directrice de Russia Today a évoqué en plateau la crainte de hauts responsables russes face aux éventuelles sanctions de la Cour pénale internationale en cas de défaite russe.
Il est rare que la chaîne de télévision publique Rossiya-1, sous contrôle du Kremlin, dévie du narratif du gouvernement. Lundi 28 novembre pourtant, le présentateur Vladimir Soloviev a lui-même soulevé la question d’une potentielle défaite de la Russie en Ukraine. «Ce serait un désastre qui s’abattrait sur notre pays. Ce n’est pas envisageable. Nous ne devons pas perdre la guerre», a alors écarté l’invitée du jour, Margarita Simonian, rédactrice en chef de Russia Today.
Lettre piégée à Madrid
Un employé de l’ambassade d’Ukraine à Madrid a été légèrement blessé ce mercredi par une « déflagration » survenue alors qu’il « manipulait une lettre » au sein de l’ambassade, a indiqué une source policière.
« La Police nationale a été informée vers 13H00 (12H00 GMT) d’une déflagration au sein de l’ambassade d’Ukraine à Madrid. Elle s’est produite lorsque l’un des employés de l’ambassade manipulait une lettre », a indiqué cette source dans un message.
« Cet employé a été blessé, a priori légèrement, et il s’est rendu de lui-même dans un hôpital » pour y être pris en charge, a-t-elle ajouté.
« La Police nationale a ouvert une enquête à laquelle participe la police scientifique », a encore dit cette source.
Un cordon de sécurité a été mis en place par la police autour de l’ambassade, située dans un quartier résidentiel non loin du lycée français de Madrid.
L’Ukraine a ordonné une « sécurité renforcée » pour toutes ses ambassades.
