Au moins six personnes ont été tuées ce mardi 6 décembre dans un bombardement sur la ville de Donetsk dans l’est de l’Ukraine, a déclaré un responsable nommé par Moscou dans cette région que la Russie a annexée fin septembre.
«Selon des données préliminaires, six civils ont été tués aujourd’hui à la suite de bombardements à Donetsk», a indiqué sur Telegram le «maire» de la ville, Alexeï Koulemzine. «Le nombre de blessés est en cours d’évaluation», a-t-il ajouté.
Zelensky dans le Donbass
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’est rendu ce mardi 6 décembre à Sloviansk, dans le Donbass ukrainien, à une quarantaine de kilomètres de Bakhmout, principal champ de bataille de la région, a indiqué la présidence sur les réseaux sociaux.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’est rendu ce mardi 6 décembre à Sloviansk, dans le Donbass ukrainien, à une quarantaine de kilomètres de Bakhmout, principal champ de bataille de la région, a indiqué la présidence sur les réseaux sociaux.
Contrairement au président russe Vladimir Poutine, Volodymyr Zelensky s’est rendu à de multiples reprises près du front depuis l’invasion de son pays par la Russie le 24 février dernier.
Le président ukrainien a affirmé que les Russes «meurent par centaines chaque jour» dans la région de Donetsk.

Echange de prisonniers
Soixante prisonniers ont été libérés dans le cadre d’un échange avec la Russie, selon Andrii Yermak, le chef de cabinet du président ukrainien Volodymyr Zelensky. 34 d’entre eux ont combattu dans le cadre du siège de la ville ukrainienne de Marioupol et 14 ont participé à la bataille de l’usine métallurgique d’Azovstal, selon le média Nexta.
« Nous continuons de travailler pour que tous les nôtres reviennent », a écrit Andrii Yernak sur Twitter.
Le site d’Azovstal était devenu le dernier bastion tenu par les Ukrainiens lors du siège de Marioupol à partir de mars dernier. Il était finalement tombé à la mi-mai et de nombreux soldats avaient alors été faits prisonniers après avoir été jugés lors d’un procès fantoche.

La flotte de l’ombre
Elle est appelée la « flotte de l’ombre » ou la « flotte fantôme ». Derrière ce terme médiatiquement très porteur se dessine un phénomène capable de mettre à mal l’architecture des sanctions internationales contre les exportations maritimes russes de pétrole qui sont entrées en vigueur lundi 5 décembre.
« La Russie s’est discrètement constituée une flotte d’environ cent pétroliers en fin de vie pour faire face aux sanctions sur son pétrole », a affirmé le Financial Times, vendredi 2 décembre. Le Wall Street Journal ajoutait le lendemain qu’il y avait eu depuis quelques mois, parmi certaines petites sociétés de transport maritime – notamment en Asie –, une course aux tankers de deuxième main, spécialement ceux capables de naviguer dans les « eaux gelées tels qu’on les trouve aux alentours des ports russes qui donnent sur la mer Baltique ».
Le but serait de mettre en place une filière parallèle – la « flotte de l’ombre » – au réseau traditionnel de pétroliers afin de continuer à exporter le pétrole russe comme si les sanctions internationales n’existaient pas.
Ces navires ne se contentent pas de faire l’impasse sur une police d’assurance reconnue par les États du G7. Ils peuvent aussi éteindre leur transpondeur afin de ne pas être repérés en mer. D’où l’appellation de « flotte fantôme ».

Très froid
L’Ukraine s’efforçait ce mardi de réparer ses installations énergétiques, endommagées par une nouvelle salve de missiles russes, et de réapprovisionner les Ukrainiens privés de courant et d’eau au moment où des températures polaires frappent le pays.
Des températures allant jusqu’à -9°C sont actuellement enregistrées. Elles devraient encore baisser ce soir et pourraient attendre -15°C d’ici à la fin de la journée de demain.

Ministres arrêtés…
Un tribunal russe a ordonné mardi l’arrestation par contumace de deux ministres ukrainiennes, à la demande des services de sécurité (FSB), les deux responsables étant accusées, selon des médias russes, d’avoir violé l’intégrité territoriale de la Russie.
«La requête (émise par le FSB) a été approuvée», a indiqué à l’AFP Anastassia Romanova, une porte-parole du tribunal Lefortovo de Moscou. Cette demande concerne la ministre de la Réintégration des territoires n’étant pas sous le contrôle de l’Ukraine, Irina Verechtchouk, et la vice-ministre des Affaires étrangères, Emine Djaparova. Le tribunal n’a pas voulu préciser le motif invoqué par le FSB, mais selon l’agence de presse d’État TASS, les deux ministres sont accusées de violation de l’intégrité territoriale de la Russie.
