Les forces russes en Ukraine ont perdu 24 autres chars dimanche, selon les derniers chiffres des forces armées ukrainiennes, alors que le nombre total de victimes présumées pour l’invasion de neuf mois approchait les 100 000 soldats.
Selon les derniers chiffres de l’Ukraine publiés ce lundi matin et repris par Newsweek, , la Russie a maintenant perdu 2 966 chars depuis que les troupes de Moscou sont entrées en territoire ukrainien le 24 février.
620 autres soldats russes auraient été tués par les forces armées ukrainiennes, portant le total à 94 760 depuis le 24 février. Au rythme actuel de 300 à 400 décès signalés chaque jour, l’armée russe pourrait atteindre le cap des 100 000 d’ici le jour de Noël. Les forces ukrainiennes estiment que Moscou a jusqu’à présent subi quelque 284 280 blessés et 1 000 autres capturés.
Les chiffres de lundi comprenaient également huit véhicules de combat blindés, ce qui porte le total à 5 928; quatre véhicules et réservoirs de carburant supplémentaires, ce qui porte le total à 4 544; un système d’artillerie portant le total à 1 929; quatre UAV portant le total à 1 617; et deux équipements spéciaux, ce qui porte le total à 169.
L’augmentation soudaine des pertes de chars russes signalée dimanche suggère que les combats restent féroces dans plusieurs parties du front à l’approche de la fin de l’année.
Davantage d’aide européenne

Les Etats membres de l’Union européenne ont accepté d’abonder de 2 milliards d’euros la Facilité européenne pour la paix (FEP), la « cagnotte » utilisée pour financer l’assistance militaire fournie à l’Ukraine, a annoncé lundi sur Twitter le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, précisant qu’il s’agissait d’un « accord politique » des ministres des affaires étrangères de l’UE réunis à Bruxelles.
« L’accord sera officialisé début 2023 » avec une modification de la décision sur le Facilité, et prévoit « la possibilité d’une nouvelle augmentation, ultérieurement », a-t-il expliqué.
Ainsi, « l’augmentation totale du plafond financier global de la FEP jusqu’en 2027 pourrait atteindre 5,5 milliards d’euros », a-t-il souligné.
« La décision d’aujourd’hui garantira que nous disposerons des fonds nécessaires pour continuer à apporter un soutien militaire concret aux forces armées de nos partenaires », a soutenu Josep Borrell.
Décrite par Josep Borrell comme une « cagnotte » constituée par les États membre hors du budget commun de l’UE et abondé par leurs contributions, la Facilité européenne pour la paix avait été dotée de 5,7 milliards d’euros pour la période 2021-2027 afin de financer des actions opérationnelles relevant de la politique étrangère et de sécurité commune (PESC).
Elle a été utilisée peu après l’invasion russe de l’Ukraine pour financer les fournitures d’armements à Kiev.
Quelque 3,1 milliards d’euros ont déjà été décaissés pour rembourser aux États membres les armements et les munitions prélevées sur leurs stocks et fournis aux forces armées ukrainiennes.
« Les demandes de remboursement soumises par les États membres pour leurs fournitures d’armes à l’Ukraine se chiffrent actuellement à 5 milliards d’euros, et il fallait pour cette raison abonder le budget de la Facilité », a expliqué un responsable européen.
Pour autant, la décision d’ajouter 2 milliards ne va pas permettre de financer de nouvelles livraisons d’armes avec la Facilité, mais de rembourser aux États de l’UE les armes qu’ils ont déjà livrées », a-t-il précisé.
Satellites espions russes

Depuis le début de l’année, Moscou aurait envoyé dans l’espace 13 satellites dont 11 à vocation militaire, selon une note du Centre d’études stratégiques aérospatiales (CESA), rattaché à l’Armée de l’air.
Peu d’informations filtrent, note Le Figaro, sur ce qui se passe à plusieurs centaines, voire plusieurs milliers de kilomètres au-dessus de nous, dans ce grand vide où la technologie pilotée à distance est un atout formidable dans les conflits armés pour les grandes puissances spatiales qui la maîtrisent.
En même temps, peu d’objets échappent à la surveillance assidue des Occidentaux. Le 30 novembre dernier, un nouveau satellite Kosmos a été envoyé dans l’espace depuis la base de lancement de Plessetsk, à 800 kilomètres au nord de Moscou. Et depuis le début de l’année, la Russie a mis en orbite 13 satellites dont 11 d’entre eux seraient liés à des activités militaires, rapporte dans une note publiée au début du mois de décembre le Centre d’études stratégiques aérospatiales (CESA), rattaché à l’armée l’Air.
Pas de conférence de Poutine

Le président russe Vladimir Poutine ne fera pas sa traditionnelle conférence de presse de fin d’année, a annoncé ce lundi le Kremlin, dans le contexte des revers militaires accumulés par la Russie en Ukraine et des sanctions occidentales imposées à Moscou.
«D’ici le début de la nouvelle année, il n’y aura pas» de conférence de presse du président, a déclaré, lors d’un briefing téléphonique, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, relevant que Vladimir Poutine parlait à la presse en d’autres occasions, notamment lors de ses déplacements à l’étranger.
Le grand face-à-face de Vladimir Poutine avec la presse était pourtant organisé chaque année depuis 2001, à l’exception de la période entre 2008 et 2012, lorsqu’il occupait le poste de Premier ministre.
L’ « arche de Noé » de Moscou

Ancien rédacteur des discours de Poutine. Abbas Gallyamov, également analyste politique, affirme que les Russes ont élaboré un plan en cas de défaite en Ukraine. Le plan, appelé « L’Arche de Noé », implique la fuite des hauts dirigeants russes, y compris Vladimir Poutine. Si la Chine était évoquée au début des pourparlers, l’Argentine et le Venezuela tiennent la corde désormais.
« Comme son nom l’indique, il s’agit de trouver de nouvelles terres où vous pouvez aller au cas où cela deviendrait complètement inconfortable dans votre patrie », a écrit Gallyamov sur le réseau social Telegram, un texte repris par Newsweek. « L’entourage du dirigeant n’exclut pas qu’il perde la guerre, perde le pouvoir et qu’il doive évacuer d’urgence quelque part ».
Gallyamov vit désormais en Israël, où il est exilé depuis 2018.
Des Américains lassés ?
Les Américains se lasseraient-ils de l’effort de guerre en faveur de l’Ukraine ? Selon un sondage du think tank indépendant Chicago Council on Global Affairs publié début décembre, 47% d’entre eux souhaitent que leur gouvernement fasse pression sur Kiev pour mettre fin au conflit dès que possible. Plus de la moitié des répondants veut un accord de paix au plus vite avec la Russie plutôt que de s’engager à soutenir les Ukrainiens sur la durée.
Cette opinion est marquée par une hausse significative au sein de la population américaine. En juillet 2022, 58% des personnes interrogées déclaraient que Washington devrait soutenir l’Ukraine «aussi longtemps qu’il le faudrait». En octobre, ce chiffre tombait déjà à 48%. Dans ce nouveau sondage, les Américains sont partagés sur la vision du «gagnant» actuel de la guerre : 26% penchent pour Moscou, 26% pour Kiev, et 46% affirme qu’aucun pays ne sort vainqueur.
Les États-Unis sont le pays ayant dépensé le plus d’argent pour l’Ukraine, avec 52 milliards d’euros depuis le début de l’invasion, contre 18 milliards pour l’UE et un milliard pour la France. Dimanche encore, le président Joe Biden a réitéré son soutien lors d’un entretien téléphonique avec son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky.
Olena Zelenska à l’Elysée

Brigitte Macron a reçu ce lundi à l’Elysée la Première dame ukrainienne Olena Zelenska, échangeant sur l’aide à la reconstruction d’hôpitaux dans le pays en guerre et l’accueil d’enfants en France.
Olena Zelenska s’est entretenue avec l’épouse du président français Emmanuel Macron à la veille d’une double conférence à Paris sur l’aide d’urgence à apporter à l’Ukraine au cœur de l’hiver et l’engagement des entreprises françaises dans la reconstruction du pays.
« Elles ont fait un point sur l’opération Cigogne qui a permis l’accueil d’enfants ukrainiens souffrant d’un cancer en France et sur les 20.000 enfants scolarisés en France » depuis le début de l’intervention russe, le 24 février, a-t-on précisé dans l’entourage de Mme Macron.
Elles se rendront mardi dans une école du 3e arrondissement de Paris qui accueille des enfants de familles ayant fui la guerre, selon cette source.