Le bilan humain des bombardements sur le marché centrale de Kherson s’élève à 16 morts et 64 blessés. Cette ville du Sud de l’Ukraine reprise le 11 novembre après huit mois d’occupation par les troupes de Moscou.
Volodymyr Zelensky a dénoncé un acte de « terreur ». Le président ukrainien a remercié « tous ceux venus à Kherson pour aider » à « sauver les blessés » et plus globalement tous ceux qui font fonctionner le pays malgré le conflit.
Il a aussi appelé les Ukrainiens à se préparer à de nouvelles attaques d’ici la fin de l’année. « Nous devons être conscient que notre ennemi va essayer de rendre ce moment sombre et difficile ».
Explosions sur la base aérienne russe de Saratov
Des explosions ont été entendues sur la base aérienne russe de Saratov, qui se trouve à des centaines de kilomètres des lignes de front en Ukraine, ont rapporté tôt lundi matin des médias ukrainiens et russes.
Trois employés de l’armée russe ont été tués par les débris d’un drone ukrainien sur cette base vers laquelle l’appareil s’était approché à basse altitude, a annoncé par la suite le ministère russe de la Défense, cité par les agences de presse locales. Aucun équipement de l’aviation russe n’a été endommagé, a indiqué le ministère.
D’après l’agence de presse RBC-Ukraine, deux explosions se sont produites. Le média russe Baza, citant des habitants, a rapporté que les sirènes d’alerte ont retenti après qu’une explosion est survenue.
Missiles Iskander en Biélorussie
Les systèmes de missiles tactiques Iskander et les systèmes de défense antiaérienne S-400 que la Russie a déployés en Biélorussie sont pleinement opérationnels pour effectuer les missions pour lesquelles ils sont conçus, a fait savoir dimanche soir un haut représentant du ministère de la Défense biélorusse.
« Nos troupes ont fini leur formation dans les centres d’entraînement au combat conjoint des forces de la Fédération russe et de la République de Biélorussie », a dit Leonid Kasinsky dans une vidéo publiée via la messagerie Telegram. « Ces types d’armement sont pleinement prêts à réaliser les tâches pour lesquelles ils sont conçus », a-t-il ajouté.
On ne sait pas précisément combien de systèmes Iskander – qui sont capables de transporter des armes nucléaires – ont été déployés en Biélorussie depuis que le président russe Vladimir Poutine a annoncé en juin dernier que Moscou allait fournir à Minsk ces systèmes ainsi que des S-400.
L’Ukraine appelle à l’exclusion de la Russie du Conseil de Sécurité de l’ONU
L’Ukraine prévoit d’appeler ce lundi à l’exclusion de la Russie en tant que membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies, a déclaré dimanche le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kuleba. « Demain (lundi), nous exprimerons officiellement notre position. Nous avons une question très simple: la Russie a-t-elle le droit de rester membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU et d’être à l’ONU ? », a-t-il dit, à la télévision national. « Nous avons une réponse convaincante et raisonnée: non, elle ne l’a pas. »
M. Kuleba a souligné que la question du siège permanent de la Russie au Conseil de sécurité de l’ONU – également détenu par les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, la France et la Chine – était déjà en cours de discussion dans les cercles diplomatiques. Précisant que cette question n’avait pas encore été évoquée lors de conférences de presse et dans les déclarations publiques de dirigeants d’Etats et de gouvernements, le chef de la diplomatie ukrainienne a mis en avant qu’« à un niveau inférieur, les gens se posent déjà la question de savoir ce que la Russie devrait devenir pour ne pas constituer une menace pour la paix et la sécurité. »
Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, les puissances occidentales ont épluché les règles de procédure de l’ONU pour s’assurer que la Russie ne bloque pas les réunions du Conseil de sécurité. Elles se sont tournées vers un autre organe des Nations unies – l’Assemblée générale, qui compte 193 membres – pour faire condamner les actions du Kremlin.
La Russie veut reprendre les livraisons de gaz vers l’Europe via Yamal
La Russie est prête à reprendre les livraisons de gaz vers l’Europe via le gazoduc Yamal, a déclaré le Premier ministre adjoint Alexander Novak, cité dimanche soir par l’agence de presse officielle TASS, indiquant que le marché européen restait « pertinent ».
« Alors que la pénurie de gaz persiste, nous avons la pleine opportunité de reprendre les livraisons », a-t-il dit, ajoutant que le gazoduc Yamal, « arrêté pour raisons politiques », était resté inutilisé. Traditionnellement utilisé pour alimenter l’Europe occidentale via l’Est, le gazoduc Yamal a vu ses flux être majoritairement inversés alors que la Pologne s’est détournée des livraisons russes pour solliciter l’Allemagne.