Les services de sécurité russes (FSB) ont affirmé ce lundi 26 décembre avoir tué la veille quatre «saboteurs» ukrainiens alors qu’ils tentaient, selon cette source, de pénétrer dans la région russe de Briansk, frontalière de l’Ukraine.
«À l’issue d’affrontements armés le 25 décembre, quatre saboteurs ont été éliminés lors d’une tentative de pénétrer sur le territoire de la région de Briansk depuis l’Ukraine», a indiqué le FSB, cité par les agences de presse russes. Une vidéo, diffusée par ces médias et attribuée au FSB, montre quatre cadavres ensanglantés, entourés d’armes et vêtus de tenues de camouflage hivernal.
Selon le FSB, ce groupe, accusé de vouloir «commettre des actes terroristes et de sabotage», était équipé de pistolets-mitrailleurs SIG Sauer de fabrication allemande, de dispositifs de communication, ainsi que de «quatre engins explosifs improvisés».
Un clip de propagande…
Le clip publicitaire de « anti-Europe » diffusé par RT (Russia Today), la chaîne TV du Kremlin, circule sur les réseaux sociaux depuis quelques heures. Il semble suggérer que la situation des Européens ne va faire qu’empirer et qu’à Noël 2023 où… ils en seront réduits à manger leurs propres animaux de compagnie.
Le clip débute dans ce qui semble être le schéma classique d’une famille européenne fêtant Noël. Une petite fille reçoit, dans la chaleur d’un foyer aimant, bien chauffé et bien éclairé, un hamster en cadeau.
Dans une autre séquence, on a fait un bond dans le temps pour se retrouver à Noël 2022 dans une maisonnette plus lugubre. Le froid semble régner et croit faire écho à la situation actuelle où l’Europe doit se passer du gaz russe pour se chauffer. On y voit le père de famille transformer la roue dans laquelle le hamster fait de l’exercice… en générateur d’électricité. Là, le message est plus explicite et semble clairement dire à l’Europe qu’elle est aux abois sans l’énergie russe.
Enfin, dernière séquence, on est propulsé un an plus tard, à Noël 2023, où, la famille vit désormais dans une maison sans électricité, mangeant une soupe liquide vêtue de manteaux et de chapeaux. Et la séquence se termine avec tous les codes indiquant que le père de famille vient de manger le hamster… en guise de plat principal pour son repas qui n’a plus rien d’une fête.
La vidéo se termine par le message « Merry Anti Russian Christmas » (« Joyeux Noël aux anti-Russes ») et invite les Européens à se connecter sur les médias russes pour connaître la vérité.
Et une chanson anti Poutine
Les Pussy Riot s’engagent en chanson contre la guerre en Ukraine. Le groupe féministe russe, qui s’oppose à la politique de Vladimir Poutine depuis des années, a dévoilé cette semaine le clip de Mama, don’t watch TV, qui compile notamment des images d’offensives militaires du Kremlin sur l’Ukraine.
Sur YouTube, dans la description de la vidéo, les Pussy Riot expliquent l’origine du titre de la chanson (« Maman, ne regarde pas la télévision », en français). Alors que l’Ukraine est régulièrement présentée comme un État « néo-nazi » par la télévision d’État russe, les chanteuses écrivent:

« Le refrain se base sur les mots d’un soldat russe capturé qui, dans une conversation téléphonique avec sa mère, a déclaré: ‘Maman, il n’y a pas de nazis ici, ne regarde pas la télévision' », expliquent-elles en condamnant « la propagande russe quotidienne » qui « empoisonne le cœur des gens avec de la haine. »
Celles qui qualifient le régime de Poutine de « régime terroriste », et « Poutine lui-même, les membres de son gouvernement, ses généraux et les responsables de sa propagande » de « criminels de guerre, » ajoutent:
« La Russie continue son agression militaire sur le territoire ukrainien depuis 2014, quand les troupes russes ont annexé la Crimée et commencé à occuper la région du Donbass. Chaque jour depuis, l’Ukraine a dû se battre pour son droit à la vie et à la liberté, se battre pour garantir sa souveraineté. »
Enfin, elles appellent la communauté internationale à « un embargo sur les achats de pétrole et de gaz russe ainsi que sur la vente d’armes et de munitions à la Russie », à « geler les comptes bancaires et les avoirs des représentants et des oligarques russes ».
Coupures d’électricité

L’opérateur national ukrainien Ukrenergo a déclaré avoir procédé à des coupures dans plusieurs régions du pays, y compris à Kiev, en raison d’une consommation d’énergie excessive.
Des réparations sont en cours sur des installations de production, et plusieurs réseaux électriques ont été endommagés en raison de neuf attaques massives russes, a-t-il ajouté.
Positions défensives

Le ministère de la défense britannique a déclaré lundi, dans son point quotidien, que les troupes russes se sont principalement concentrées sur la construction de positions défensives le long de nombreuses sections de la ligne de front en Ukraine depuis le mois d’octobre.
« Cela comprend la pose de champs de mines antichars et antipersonnel supplémentaires », explique le ministère. Si « les champs de mines ne présentent pas un obstacle efficace pour des troupes entraînées », le problème majeur pour « les forces russes sera probablement une pénurie de moyens et de personnel formé pour surveiller efficacement de vastes zones de nouveaux champs de mines », souligne le ministère.D’autre part, le rythme de progression des forces russes dans la zone de Bakhmout, dans l’est de l’Ukraine, a ralenti depuis ces derniers jours, selon la dernière analyse publiée par le groupe de réflexion américain Institute for the Study of War (ISW), confirmant les dires de l’armée ukrainienne.