Cinq personnes ont été tuées dans une frappe russe contre la ville de Kostiantynivka, dans la région de Donetsk dans l’est de l’Ukraine, et une sixième est morte dans une autre attaque dans le sud du pays, a annoncé ce vendredi les autorités.
« Trois femmes et deux hommes sont morts » à Kostiantynivka, située à une vingtaine de kilomètres à l’ouest de Bakhmout, épicentre de combats avec l’armée russe, a indiqué le service d’Etat pour les Situations d’urgence sur Telegram.
La frappe survenue dans la nuit de jeudi à vendredi a touché un bâtiment abritant un centre d’accueil humanitaire dans cette ville, ont précisé les secours.
Les trois femmes dont les corps ont été sortis des débris avaient été évacuées auparavant des localités de Bakhmout, Tchassiv Iar et Opytné, très affectées par les combats, a indiqué le parquet général sur Telegram.
Un projectile d’une batterie antiaérienne russe S-300 a touché l’immeuble du centre d’accueil et un autre est tombé à côté, selon le parquet général.
En outre, ce vendredi matin, une femme a été tuée et quatre autres civils blessés par des tirs d’artillerie dans le village de Bilozerka, dans la région de Kherson (sud), a ajouté le parquet.
Des maisons, lignes électriques et gazoducs ont été endommagés par ce bombardement, a-t-il précisé.
Exécutions sommaires
L’Onu a accusé vendredi 24 mars 2023 les forces ukrainiennes et russes d’avoir commis des dizaines d’exécutions sommaires de prisonniers de guerre pendant l’invasion russe de l’Ukraine.

« Nous sommes profondément préoccupés par l’exécution sommaire de 25 prisonniers de guerre et personnes hors de combat russes » ainsi que par celle de « 15 prisonniers de guerre ukrainiens », a déclaré Matilda Bogner, cheffe de la mission de surveillance des droits de l’homme des Nations Unies en Ukraine.
Selon Mme Bogner, l’ONU a documenté ces exécutions de Russes par les forces armées ukrainiennes, « souvent » perpétrées « immédiatement après la capture sur le champ de bataille ». L’ONU est au courant de cinq enquêtes menées par Kiev et qui impliquent vingt-deux victimes, mais « nous n’avons connaissance d’aucune poursuite à l’encontre des auteurs » de ces crimes, a-t-elle ajouté.
En ce qui concerne les exécutions de quinze prisonniers de guerre ukrainiens « peu après leur capture » par les forces armées russes, onze d’entre elles ont été perpétrées par le groupe paramilitaire russe Wagner, a précisé la responsable. Le Groupe Wagner est en première ligne de combats pour la ville de Bakhmout, épicentre d’hostilités dans l’est de l’Ukraine.
Nord Stream : du nouveau ?
Le Danemark a invité le consortium Nord Stream à participer à la récupération sous la mer Baltique d’un objet cylindrique repéré près du gazoduc saboté Nord Stream 2, qualifié de suspect par le président russe Vladimir Poutine.

« L’Agence de l’énergie a proposé à la société propriétaire, Nord Stream 2, de participer à l’opération de récupération », a-t-elle indiqué dans un communiqué jeudi soir, six mois après la spectaculaire opération de sabotage contre les gazoducs Nord Stream 1 et 2.
La date de l’opération n’est pas encore connue, tout comme la réponse de l’opérateur, dont le russe Gazprom est l’actionnaire majoritaire.
L’objet, qui n’a pas été identifié mais ne constitue pas de risque à la sécurité selon l’agence, doit être remonté avec l’aide de la Défense danoise.
L’agence a diffusé une photo de l’objet, qui fait selon elle 40 cm de haut et 10 cm de diamètre.
« Il est possible que l’objet soit une bouée fumigène maritime. Cela fera l’objet d’examens complémentaires », écrit l’agence.
La découverte de cet objet, repéré par Gazprom, avait été révélée par Vladimir Poutine lui-même il y a deux semaines, le président russe évoquant un possible rôle dans les sabotages.
« Des spécialistes estiment que c’est peut-être une antenne pour recevoir un signal pour activer un engin explosif, qui pourrait être placé dans cette (partie) du gazoduc », avait affirmé le chef de l’Etat russe à la chaîne de télévision Russia 24.
Discuter des frontières…

S’exprimant devant une commission parlementaire à Washington, le secrétaire d’État américain a réaffirmé que toute paix éventuelle avec la Russie devra être « juste et durable », c’est-à-dire qui respecte l’indépendance et l’intégrité territoriale de l’Ukraine, mais « comment cela est défini précisément sur le terrain, nous attendons des Ukrainiens qu’ils nous le disent. Je pense qu’il va y avoir des territoires en Ukraine pour lesquels les Ukrainiens seront déterminés à se battre sur le terrain, et peut-être des territoires qu’ils décideront qu’ils devront tenter de récupérer par d’autres moyens ».
Il a ainsi semblé entériner le fait que les Ukrainiens auraient du mal à récupérer tous les territoires annexés par la Russie, en particulier la Crimée.
Retrait de Leroy-Merlin

Le français Leroy Merlin, géant de la vente de matériel de bricolage et l’un des principaux employeurs étrangers en Russie, annonce vouloir céder la totalité de ses magasins dans ce pays à un «management local.»
Adeo, la maison mère de Leroy Merlin, indique «son intention de céder le contrôle» de la société, implantée depuis 18 ans en Russie – son deuxième marché après la France. Cette opération «doit permettre de préserver les emplois des 45 000 collaborateurs et de pérenniser l’activité de l’entreprise» – un an après le début de la guerre en Ukraine, fait valoir dans un communiqué le groupe français, détenu par la famille Mulliez.