Le gouverneur de la région russe de Belgorod, frontalière de l’Ukraine, a appelé dimanche les habitants à évacuer les zones soumises à des bombardements qui se sont intensifiés ces derniers jours.
Le district de Chebekino, ville de 40 000 habitants dans la région de Belgorod, a été touché par des centaines de tirs d’artillerie ayant fait plusieurs morts et poussé des milliers de civils à fuir cette semaine. Des centaines de tirs sur la région, vendredi et samedi, ont fait au moins sept morts et une trentaine de blessés, selon les autorités régionales.
Depuis des mois, Kiev affirme se préparer à une offensive majeure contre les forces d’occupation de Moscou, dans le but de reconquérir les territoires perdus depuis l’invasion russe de février 2022.
Le conflit avec l’Ukraine, que le Kremlin a longtemps minimisé, touche désormais pleinement certaines régions russes frontalières, en particulier celle de Belgorod, frappée par des bombardements et même des incursions armées.
Le gouverneur a par ailleurs, déclaré qu’il était prêt à rencontrer les combattants russes pro-Ukraine qui ont revendiqué les attaques dans la région, après qu’ils ont proposé une rencontre pour échanger des prisonniers.
« La seule chose qui m’empêche de négocier avec eux, ce sont nos hommes qui sont entre leurs mains, peut-être sont-ils déjà morts… », a déclaré le gouverneur Viatcheslav Gladkov sur Telegram dimanche. « Mais s’ils ne le sont pas, ils pourront se rendre de 17H00 à 18H00 au poste-frontière de Shebekino. Je garantis la sécurité.
La Russie a repoussé une « offensive de grande envergure » lancée par Kiev

Les forces russes ont repoussé dimanche matin une « offensive de grande envergure » menée par l’armée ukrainienne dans le Donbass, a affirmé le ministère russe de la Défense dans la nuit de dimanche à lundi.
« Le matin du 4 juin, l’ennemi a lancé une offensive de grande envergure dans cinq secteurs du front dans la direction de Yuzhnodonetsky », a indiqué le ministère dans un communiqué. « L’ennemi n’a pas atteint son but, il n’a pas réussi », a-t-il ajouté. Toujours selon le ministère russe, l’armée ukrainienne a mené cette offensive au moyen de six bataillons mécanisés et de deux bataillons de chars.
De nouvelles attaques aériennes sur l’Ukraine
Une attaque aérienne a frappé Dnipro dans le centre de l’Ukraine, tuant une fillette de deux ans et blessant 22 personnes, ont annoncé dimanche les autorités ukrainiennes.
La dépouille d’une fillette a été sortie des décombres, a annoncé dimanche matin le gouverneur de la région de Dnipro, Serhiy Lysak. « Dans la nuit, le corps d’une fille a été récupéré sous les décombres d’une maison » du quartier de Pidhorodnenska, « elle venait d’avoir deux ans« , a-t-il posté sur Telegram.
En outre, « 22 personnes ont été blessées, dont cinq enfants« , a-t-il ajouté dans son dernier bilan de l’attaque du quartier de Dnipro.
Un aérodrome touché par une frappe russe dans le centre de l’Ukraine, selon Kiev

Un aérodrome a été touché par une frappe russe près de la ville de Kropyvnytskyï dans le centre de l’Ukraine, a annoncé l’armée de l’air ukrainienne.
« Six missiles et cinq drones d’attaque » ont été lancés par les forces russes, a déclaré à la télévision un porte-parole de l’armée de l’air ukrainienne, Youriï Ignat. « Sur les six (missiles), quatre ont été détruits par la défense aérienne et deux ont frappé l’aérodrome près de Kropyvnytskyï », a-t-il ajouté.
L’armée russe a confirmé é avoir mené dans la nuit de samedi à dimanche des frappes contre des aérodromes militaires ukrainiens, en assurant avoir touché des centres de commandement et des équipements.
« Cette nuit, les forces armées russes ont mené une frappe groupée avec des armes longue distance et de haute précision, depuis le ciel, contre des installations de l’ennemi sur des aérodromes militaires« , a indiqué le ministère russe de la Défense. »
La Belgique demande des clarifications quant à l’utilisation d’armes belges en Russie

Des armes belges produites par la FN, et fournies à l’Ukraine par les autorités belges, ont été récemment utilisées par des milices anti-Poutine sur le territoire russe, ressort-il d’une enquête du Washington Post, relayée dimanche par Het Laatste Nieuws.
Des photographies le prouvent, et selon le Washingotn Post, les services de renseignement américains confirment également cette information. Il s’agirait de fusils d’assaut SCAR utilisés par des membres de la légion « Liberté de la Russie » et du « Corps des volontaires russes », deux milices anti-régime de Poutine, dont certains membres sont des néonazis.
La ministre de la Défense Ludivine Dedonder et sa collègue des Affaires étrangères Hadja Lahbib contacteront les autorités ukrainiennes dès que possible pour demander des clarifications. La demande de clarification a été confirmée à bonne source. « Ces livraisons sont destinées aux forces armées ukrainiennes pour protéger leur territoire et leur population contre l’invasion russe. C’est expressément indiqué dans les documents accompagnant chaque livraison (…) Ces armes ne sont donc pas autorisées pour des groupes isolés qui ont un agenda interne russe. »
Le patriarche russe bénit la restitution par Poutine d’une célèbre icône

Le chef des orthodoxes russes, le patriarche Kirill, a jugé « historique » la décision de Vladimir Poutine de restituer à l’Eglise l’icône de la Trinité d’Andreï Roublev, chef d’oeuvre du XVe siècle confié en 1929 à la galerie Tretiakov, au moment où la Russie fait face à « d’immenses forces ennemies« .
L’icône, transmise à l’Eglise ce weekend en dépit des protestations des conservateurs qui la jugent trop fragile, a été placée samedi soir dans la cathédrale du Christ-Sauveur, reconstruite dans les années 1990 après avoir été dynamitée sous Staline. Le patriarche Kirill a souligné lors d’une messe que le président russe, qui a restitué l’icône par décret le mois dernier, avait pris une « décision historique » à un moment critique « quand notre patrie fait face à d’immenses forces ennemies« . « De tels événements ne surviennent pas sans une intervention divine« , a dit Kirill, 76 ans, qui est frappé de sanctions par le Royaume-Uni et le Canada pour son soutien à l’offensive militaire contre l’Ukraine.
L’icône, qui représente trois anges assis à une table, peinte par le moine et peintre Andreï Roublev, canonisé dans les années 1980, avait été donnée à la célèbre galerie Tretiakov de Moscou par les autorités soviétiques en 1929.
L’Eglise russe a exigé son retour à plusieurs reprises depuis la disparition de l’URSS. Le patriarche a souligné que les chefs de l’Eglise avaient prié pour que Dieu « aide notre patrie« , pour l’armée russe et « aussi prié pour notre président orthodoxe, Vladimir Poutine« .
Le Kremlin fait construire un abri antiatomique à Moscou

Comme l’indique The Moscow Times dans un article repéré par Courrier international, le Kremlin a décidé de faire construire un bunker de 800 places à destination de l’élite moscovite. L’édifice, construit « en un temps record », sera situé sous l’hôpital clinique central de la direction administrative du président de la Fédération de Russie, dans la capitale russe.
L’ensemble de la construction de ce qui est officiellement appelé « structure de protection de la défense civile » devrait être achevé d’ici le 20 décembre 2023, selon un contrat signé par la présidence russe le 26 mai, auquel The Moscow Times a eu accès. En cas d’attaque nucléaire, cet abri antiatomique doit pouvoir protéger les personnes y résidant à la fois d’un puissant souffle et des radiations dans une zone de 10 kilomètres.