« L’espoir est de retour » assure Michelle Obama. Yes, she can » confirme Barack, en référence à son ancien slogan vainqueur : à Chicago, les démocrates sacrent dans un élan enthousiaste, qu’ils voudraient communicatif, Kamala Harris qui leur promet « un avenir de liberté, de possibilités, d’optimisme et de foi ».
En Caroline du Nord, au même moment, Donald Trump renoue avec les meetings en extérieur pour tenter de ramener la lumière sur lui. Depuis le retrait de Joe Biden, le milliardaire va mal. Il serait « effrayé, cerné et très en colère » témoigne sur MSNBC Anthony Scaramucci, qui fut son conseiller. On remarque davantage ses incohérences, ses trous de mémoire. Sans Biden, il est le « vieux » et ses outrances lassent au point que des républicains envisagent de voter démocrate…
Répéter que Kamala Harris, qualifiée par son mari Doug Emhoff de « joyeuse guerrière », est « stupide au QI vraiment bas, » qu’elle permettra de « tuer les bébés à la naissance (…) ne convainc plus que ses fidèles Maga. Pas les indécis qui sont encore 15%.
On ne connaît pas encore le programme détaillé de la candidate démocrate mais les sondages tournent en sa faveur. Aujourd’hui, elle aurait davantage de grands électeurs que le Républicain (225 contre 219, sur un total de 538) . Reste les « Swing states », ces Etats pivot qui font la différence. Kamala Harris comble le retard qu’avait Biden et domine même dans quatre des sept Etats concernés. Il ne faudrait cependant pas croire que les jeux sont faits, les différences sont faibles, dans la marge d’erreur.
D’autres inconnues subsistent : le kamalmania va- t-elle durer ? Comment va se dérouler le débat du 10 septembre ? La vice-présidente n’est pas connue pour être une redoutable débatteuse . On pense à ce terrible face à face qui a précipité la « fin » de Joe Biden…
Tout pourrait changer, se précipiter après ce débat et les réponses apportées sur les sujets chauds comme la hausse du coût de la vie, l’immigration ou l’avortement.
Ne pas oublier non plus que l’élection ne se fait pas au suffrage universel. En 2016, Hilary Clinton menait nettement dans les sondages, elle a obtenu 54% des voix mais moins de grands électeurs que Donald Trump…