« Lafarge est apparu comme l’une des institutions les plus importantes soutenant le terrorisme. » Le président turc Recep Tayyip Erdogan a été cinglant contre le cimentier français, et a déclaré vendredi 21 octobre avoir prévenu la France au sujet de la collaboration de Lafarge avec le groupe terroriste État islamique (EI) en Syrie.
« Quand j’ai expliqué comment le géant du ciment Lafarge a soutenu des organisations terroristes dans le nord de la Syrie (…) les Français n’ont pas compris », a dit Erdogan, qui précise qu’il a informé son homologue français Emmanuel Macron. « J’ai dit ça à Macron aussi. C’est devenu la chose la plus importante sur l’agenda de la France en ce moment », a-t-il ajouté.
Lafarge a plaidé coupable devant un tribunal américain mardi et va payer 778 millions de dollars pour avoir fait « le choix impensable » en 2013 et 2014 de collaborer avec le groupe État islamique en Syrie.
Le groupe français, avalé par l’entreprise suisse Holcim en 2015, a accepté de porter la responsabilité de certains de ses anciens dirigeants afin de solder les poursuites des autorités américaines
L’ex-PDG du cimentier français Bruno Lafont conteste fermement avoir été informé de paiements à des groupes terroristes en Syrie et accuse Holcim, la maison-mère du groupe, d’avoir mené une enquête « exclusivement à charge » contre lui.