Depuis plusieurs semaines ,des centaines de migrants affluent en plein cœur de Manhattan. La ville connaît actuellement une crise migratoire sans précédent. Le maire, Éric Adams, a déclaré fin juillet que les centres d’accueil dédiés aux migrants étaient désormais «saturés».
Le maire de New York Eric Adams a chiffré à 12 milliards de dollars sur trois ans le coût maximum que pourrait avoir la « crise » migratoire dans sa mégapole, confrontée depuis le printemps 2022 à l’arrivée de 100.000 réfugiés, migrants économiques et demandeurs d’asile d’Amérique latine et récemment d’Afrique de l’Ouest.
« La ville a déjà dépensé 1,45 milliard de dollars sur l’exercice budgétaire 2023 pour fournir le gîte et le couvert à des dizaines de milliers de demandeurs d’asile », a affirmé l’édile, un ancien capitaine de police afro-américain, réputé à poigne, et classé à droite du Parti démocrate.
New York a l’obligation légale de loger et de nourrir tout nouvel arrivant, quel que soit son statut. Avec « près de 100.000 » migrants à New York depuis avril 2022, « compte tenu des dernières prévisions, la ville peut dépenser jusqu’à 12 milliards de dollars sur les trois prochains exercices budgétaires », a prévenu M. Adams. Cette somme représente 4% du budget de la municipalité de la mégapole peuplée de 8,5 millions d’âmes.
« L’immigration, c’est l’histoire de New York, c’est l’histoire de l’Amérique. Mais comme je l’ai dit il y a près d’un an, nous sommes confrontés à un état d’urgence sans précédent dû à cette crise de l’asile », a mis en garde le maire.
Pour M. Adams, New York fait face à une « crise nationale qu’elle ne peut pas gérer seule » et « la compassion des New Yorkais peut être sans limite, mais pas nos ressources ».
Ville-monde qui a bâti sa légende sur des vagues successives d’immigrations, New York affirme aujourd’hui n »avoir « plus la place » d’accueillir des derniers migrants africains. Au total, près de 108.000 personnes sont actuellement logées dans des foyers, hôtels, appartements vacants. Quelque 56.000 sont des demandeurs d’asile.