Les bombardements généralisés des habitations et des infrastructures civiles de la bande de Gaza et les tirs aveugles de roquettes du Hamas constituent des « crimes de guerre », a estimé le rapporteur spécial de l’ONU sur le droit au logement convenable, Balakrishnan Rajagopal, mercredi.
Depuis un mois, les raids israéliens ont détruit ou endommagé 45 % des immeubles d’habitation du territoire palestinien et entraîné un « coût énorme en vies humaines », rappelle M. Rajagopal dans un communiqué.
« Mener des hostilités en sachant qu’elles détruiront et endommageront systématiquement les habitations et les infrastructures civiles, rendant ainsi une ville entière – comme la ville de Gaza – inhabitable pour les civils, est un crime de guerre », affirme-t-il. Lorsque de tels actes sont « dirigés contre une population civile, ils constituent également des crimes contre l’humanité ».
Les tirs de roquettes aveugles et continus du Hamas constituent également « un crime de guerre », poursuit l’expert.
M. Rajagopal déplore que « le monde continue à regarder, impuissant, tandis que les normes fondamentales du droit international humain et humanitaire sont ouvertement violées » à Gaza.
Il estime en outre que l’ordre d’évacuation des autorités israéliennes, émis malgré le manque d’abris adéquats et d’aide, constitue également « une violation cruelle et flagrante du droit international humanitaire ».