Les autorités tunisiennes ont réfuté jeudi des informations de l’ONU et de médias « sur des opérations d’expulsions » des migrants africains aux frontières avec la Libye à l’est et l’Algérie à l’ouest, dans une déclaration du ministre de l’Intérieur.
« Ce qui a été publié par certaines organisations internationales et surtout la déclaration du porte-parole de l’ONU (du 1er août) est caractérisé par des imprécisions, voire des contrevérités », a indiqué le ministre Kamel Feki à la Tap, selon un communiqué officiel diffusé jeudi.
« Nous sommes profondément préoccupés par l’expulsion de migrants, réfugiés et demandeurs d’asile de Tunisie vers les frontières avec la Libye, et aussi avec l’Algérie », avait indiqué mardi le porte-parole adjoint des Nations unies, Farhan Haq, lors d’un point presse.
« Plusieurs sont morts à la frontière avec la Libye, et des centaines, dont des femmes enceintes et des enfants demeurent, selon des informations, coincés dans des conditions extrêmement difficiles avec peu d’accès à de l’eau et de la nourriture », s’était insurgé M. Haq.
Selon un nouveau bilan fourni jeudi par des sources humanitaires à Tripoli, 24 corps, dont des femmes et enfants, ont été découverts dans le désert libyen depuis début juillet.