Les prix mondiaux des produits alimentaires sont restés globalement stables en octobre, malgré une légère hausse pour les céréales liée aux incertitudes en mer Noire, a annoncé vendredi l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
L’indice FAO des prix des denrées alimentaires, qui suit la variation des cours internationaux d’un panier de produits de base, a très légèrement diminué par rapport à son niveau du mois de septembre, et s’établit désormais à 135,9 points.
« Avec la dernière mise à jour, l’indice était en baisse de 14,9% par rapport à son sommet historique atteint en mars 2022 », après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, souligne la FAO.
L’indice FAO des prix des céréales a augmenté de 3% en octobre, sous l’effet notamment du blé qui gagne 3,2% par rapport à septembre. Ce rebond reflète « principalement les incertitudes liées à l’accord sur les exportations de céréales ukrainiennes en mer Noire », dont la prolongation n’est pas assurée au-delà de l’échéance du 19 novembre.
Ces inquiétudes ont aussi fait monter les prix de l’huile de tournesol et du maïs, dont l’Ukraine est un grand producteur, et qui sortent du pays par les bateaux qui empruntent ce corridor.
Le prix du maïs, par ailleurs, augmente à cause des faibles perspectives de récolte aux Etats-Unis et en Europe à cause de la sécheresse exceptionnelle.
Les indices FAO des prix des huiles végétales, des produits laitiers, de la viande ou encore du sucre, en revanche, ont tous décliné en octobre.
L’organisation a une nouvelle fois abaissé vendredi ses perspectives de production céréalière mondiale: elle devrait se replier d’1,8% en 2022 comparé à l’année précédente.
Seule la production de blé continue de s’envoler: elle est à présent estimée à 783,8 millions de tonnes en 2022, « un record absolu », notamment grâce à une récolte russe annoncée comme exceptionnelle.