La cheffe de mission du FMI, Geneviève Verdier, a tenu une conférence de presse ce lundi à l’occasion de la fin de sa visite en Algérie qui a débuté le 6 novembre dernier, durant laquelle elle a pointé des « risques importants » pour l’économie algérienne.
Bien qu’ayant salué « les progrès réalisés en matière de réformes budgétaires, en particulier dans les domaines de la fiscalité et de la gestion des finances publiques », la mission du FMI a mis en garde contre la « persistance » de la « forte dépendance » de l’économie algérienne aux hydrocarbures.
L’Algérie tire en effet l’essentiel de ses devises des ventes du pétrole et du gaz, même si les exportations hors hydrocarbures ont atteint un niveau historique de 5 milliards de dollars en 2021 et pourraient augmenter pour atteindre 7 milliards de dollars en 2022.
« La mission estime que la persistance d’une forte dépendance à l’égard des recettes tirées des hydrocarbures et l’augmentation considérable des dépenses prévues en 2023 sont des sources de risques importants pour les perspectives des finances publiques dans un contexte de forte volatilité des prix des matières premières et d’incertitude mondiale exceptionnelle », a déclaré la représentante du FMI au début de sa conférence de presse.
Interrogée sur la capacité de résilience de l’économie algérienne en cas de baisse des prix des hydrocarbures, Geneviève Verdier a préconisé des « réformes structurelles sur le long terme, mais aussi des mesures budgétaires et monétaires à court terme »
La mission du FMI estime qu’un « ajustement budgétaire équilibré est nécessaire pour freiner les pressions inflationnistes, rétablir une marge de manœuvre pour les politiques économiques et stabiliser la dette publique ».
La mission du FMI a délivré quelques bons points au gouvernement algérien. Elle a par exemple salué les « progrès réalisés en matière de réformes budgétaires, en particulier dans les domaines de la fiscalité et de la gestion des finances publiques ».