Deux magistrates financières ont signé jeudi le renvoi devant le tribunal correctionnel de Paris de Nicolas Sarkozy et de douze personnes pour les soupçons de financement libyen de sa campagne présidentielle 2007 que l’ex-chef de l’État nie en bloc, a indiqué ce vendredi le procureur national financier Jean-François Bohnert dans un communiqué. Une première audience est fixée au 7 mars 2024.
Déjà jugé dans le dossier dit des écoutes et dans l’affaire Bygmalion, l’ancien président de la République devrait comparaître pendant quatre mois début 2025 pour corruption passive, association de malfaiteurs, financement illégal de campagne électorale et recel de détournement de fonds publics libyens.
Sur le banc des prévenus, il sera convoqué aux côtés de douze autres personnes parmi lesquelles trois ex-ministres de droite: deux anciens ministres de l’Intérieur et proches de Nicolas Sarkozy, Claude Guéant et Brice Hortefeux, ainsi qu’Éric Woerth, ex-trésorier de la campagne présidentielle suspecte.
Nicolas Sarkozy a toujours vigoureusement contesté les faits et multiplié les recours contre sa mise en cause.
Les juges ont globalement suivi les réquisitions du Parquet national financier (PNF) qui avait évoqué mi-mai «l’aval» et la «parfaite connaissance de cause» de Nicolas Sarkozy quant aux agissements reprochés à ses proches.