L’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) a dévoilé de nouvelles données concernant la population immigrée en France pour 2023, révélant que 7,3 millions de personnes, soit 10,7 % de la population totale, sont des immigrés. Parmi ces individus, approximativement 34 % ont acquis la nationalité française, témoignant d’un processus d’intégration significatif, mais toujours en cours pour une grande partie de cette population.
En parallèle, 5,6 millions de personnes vivant en France sont des étrangers, ce qui représente 8,2 % de la population. Il est intéressant de noter que cette population se compose de « 4,8 millions d’immigrés n’ayant pas acquis la nationalité française et de 0,8 million de personnes nées en France de nationalité étrangère ».
– Origine géographique des immigrés
Le dernier rapport de l’INSEE dresse également un portrait détaillé des origines des 7,3 millions d’immigrés en France. Selon ce rapport, 47,7 % des immigrés en France proviennent d’Afrique, ce qui équivaut à environ 3,3 millions de personnes. Parmi eux, une majorité est originaire du Maghreb (32 %), tandis que 12 % viennent d’autres régions d’Afrique subsaharienne. L’Europe reste également une région d’origine importante, représentant 32,3 % des immigrés en France. Les immigrés d’Asie constituent 13,7 % du total, tandis que ceux d’Amérique et d’Océanie représentent une proportion plus modeste (6,3 %).
La concentration des immigrés varie également d’une région à l’autre. Les grandes agglomérations, notamment Paris, Lyon et Marseille, accueillent une part importante de cette population, ce qui a des implications sur les politiques urbaines, sociales, et d’intégration.
– Les immigrés arrivés en 2022 : Ukraine en tête des pays de naissance
L’année 2022 a vu un afflux important d’immigrés en France, atteignant 331 000 personnes, en hausse par rapport aux années précédentes. Parmi eux, 40 % sont nés en Europe et 35 % en Afrique. Les données révèlent que l’Ukraine, en raison de la guerre, est devenue le principal pays d’origine, représentant 12,6 % des nouveaux arrivants.
Parmi les autres pays de naissance les plus fréquents figurent l’Algérie (6,4 %), le Maroc (6,2 %) et la Tunisie (4,4 %), témoignant de la diversité des flux migratoires vers la France. Ces chiffres reflètent les dynamiques géopolitiques et économiques actuelles, avec l’impact direct de la crise ukrainienne sur les mouvements migratoires européens.