Près de 800 taurillons renvoyés en raison d’un imbroglio administratif ont été abattus au cours du week-end dans l’Aveyron, a confirmé le ministère de l’Agriculture à l’AFP. Le troupeau était parti de Sète le 3 septembre en direction du port d’Alger, où il n’a jamais obtenu d’autorisation de débarquement des autorités algériennes et est resté plus de deux semaines. Selon les autorités françaises, une « difficulté d’interprétation » du statut sanitaire de trois animaux a causé le blocage.
Les taurillons avaient été vaccinés contre la rhinotrachéite infectieuse bovine (IBR). Or des documents joints à leur certificat export portaient la mention « IBR positif », laissant croire à tort qu’ils étaient porteurs du virus, selon le ministère de l’Agriculture. A l’issue de « discussions infructueuses », la France a in fine décidé de faire revenir le bateau et d’abattre ces 780 animaux en vertu du protocole européen lié à la fièvre aphteuse. L’abattage a été décidé par précaution car les bêtes avaient été nourries au port d’Alger avec du foin produit en Algérie, pays non indemne de la fièvre aphteuse, explique-t-on au ministère.
Les bêtes étaient revenues jeudi au large de Sète. Avant de débarquer, une inspection vétérinaire française a eu lieu à bord, qui n’a révélé aucune bête malade. « Les résultats des analyses et de la visite vétérinaire n’ont fait état d’aucun signe de contamination à la fièvre aphteuse », a déclaré la préfecture de l’Hérault. Les opérations d’abattage dans un abattoir de la coopérative Unicor à Rodez dans l’Aveyron puis d’équarrissage dans deux autres départements ont eu lieu au cours du week-end: « l’opération est terminée », a indiqué le ministère dimanche.