En rangs serrés devant le poste frontière, les parlementaires ont revêtu les écharpes tricolores. « Nous, parlementaires et élus français, françaises, sommes venus devant cette frontière avec Gaza pour réclamer un cessez-le-feu immédiat et permanent », ont-ils notamment réclamé, pendant que dans le ciel de Rafah, les drones israéliens poursuivaient leurs rondes. Le député La France insoumise, Éric Coquerel, était à l’initiative du déplacement de la délégation, qui a emprunté la route du nord Sinaï. « La zone est au fur et à mesure de plus en plus militarisée, les checkpoints se succèdent, on voit des chars pas très loin », a-t-il déclaré.
Des centaines de camions d’aide humanitaire sont toujours entassés côté égyptien. « C’est une situation humanitaire qui est dramatique, c’est vraiment déstabilisant », a regretté Sébastien Delogu, député LFI des Bouches-du-Rhône.
À travers cette opération symbolique et des constats sur le terrain, le député Thomas Portes est convaincu de la portée du message des députés dans le Sinaï. « Pour montrer aussi aux Palestiniennes et Palestiniens qu’il n’y a pas à l’Assemblée que des soutiens inconditionnels à l’État d’Israël », a-t-il notamment dit. Ils espèrent ainsi maintenir l’attention sur la situation à Gaza et que d’autres délégations suivront afin de maintenir la pression sur les parties au conflit.