Une partie de la ville de Nanterre, au Nord-Ouest de Paris sera bouclée ce dimanche 5 mai. Il s’agit d’une journée sensible avec la reconstitution des circonstances de la mort du jeune Nahel, 17 ans, tué par un policier lors d’un contrôle routier. Ce drame, survenu le 27 juin 2023, avait été le déclencheur de onze jours d’émeutes qui avaient peu à peu gagné d’autres quartiers de banlieue, mais aussi des communes de taille moyenne.
Le rappel des faits:
Le 27 juin 2023, au matin, deux policiers à moto prennent en chasse une voiture de sport, qui multiplie les infractions. Le véhicule se retrouve bloqué dans la circulation. Alors que les deux agents se penchent vers le conducteur pour un contrôle d’identité, la voiture tente de redémarrer. Florian M., qui avait son arme braqué sur Nahel, tire. Le jeune homme de 17 ans meurt d’une balle dans la poitrine.
Les deux agents étaient-ils menacés par le véhicule ? C’est à cette question entre autres que la reconstitution doit permettre de répondre. Dans un premier temps, Florian M. et son collègue avaient expliqué que la voiture leur fonçait dessus. Ce n’est pourtant pas ce que montre la vidéo réalisée par une passante et diffusée sur les réseaux sociaux.
La seconde version, c’est que les agents ont eu peur que le conducteur braque le véhicule vers eux et les coince contre un mur. Ce dimanche, c’est la première fois que les policiers reviennent à Nanterre depuis le drame. Le tireur présumé, qui a passé cinq mois en détention provisoire, a été mis en examen pour meurtre. Avec son collègue, ils avaient interdiction de se présenter dans la commune, toujours extrêmement meurtrie par ce drame.
À Nanterre, ville située à l’ouest de Paris, certains bâtiments portent encore les marques des nuits d’émeutes qui avaient suivi la mort du jeune homme. Écoles, tribunaux et autres bâtiments publics attaqués, magasins pillés… Les dégâts ont été estimés à un milliard d’euros, selon un rapport du Sénat. La mort de Nahel est devenue un symbole du débat sur les violences policières en France.