L’imam tunisien Mahjoub Mahjoubi est désormais fixé sur son sort. La plus haute juridiction administrative française, le Conseil d’État, a confirmé vendredi 29 mars son expulsion du territoire français, qui avait eu lieu en février. En cause : certains de ses prêches incitaient à la discrimination envers les femmes et les juifs, selon la plus haute juridiction administrative française.
« Certains des propos tenus en public par l’intéressé, dans le cadre de prêches ayant eu une certaine audience, peuvent être tenus comme constituant des actes de provocation explicite et délibérée à la discrimination envers les femmes », affirme le jugement rendu en référé.
Le Conseil d’État évoque aussi « des actes de provocation à la haine ou à la violence contre des groupes de personnes » et notamment, « dans le contexte international actuel, des propos relatifs aux juifs » ainsi que « ceux critiquant la société française et valorisant la guerre sainte ».
L’imam avait été interpellé puis expulsé le 22 février vers la Tunisie. Saisi en référé, le tribunal administratif avait validé ce renvoi le 4 mars.
« On va aller, s’il le faut, jusqu’à la Cour européenne des droits de l’homme, on va y aller ». L’imam Mahjoub Mahjoubi a réagi sur BFMTV à la décision rendue par le Conseil d’État qui a confirmé son expulsion du territoire français à la suite de propos jugés anti-France.
« On n’a pas fini, il y a d’autres juridictions, on ne baissera pas les bras, on va aller jusqu’au bout. Vous n’avez pas fini d’entendre parler de Mahjoub Mahjoubi, cela va continuer », a assuré l’imam.