L’Arcom, le gendarme de l’audiovisuel, demandait au tribunal judiciaire de Paris de bloquer l’accès à cinq sites pour adultes. Elle propose plutôt une médiation.
Les plus gros sites pornographiques seront-ils bientôt inaccessibles en France ? La justice étudie le dossier. Les avocats des sites Pornhub, Tukif, XHamster, Xnxx et Xvidéos sont présents, ce mardi 6 septembre, au tribunal judiciaire de Paris. Ils doivent se défendre face à l’Arcom, l’autorité de régulation de l’audiovisuel, qui demande leur suspension. La justice n’a pas répondu positivement à leur demande et propose une médiation pour régler le litige.
Les plateformes sont accusées de ne pas avoir suivi la loi française en matière de protection des mineurs. Depuis le vote de la loi contre les violences conjugales en 2020, les éditeurs de sites pornographiques sont sommés de mieux contrôler qui consomme leurs vidéos. Le simple message «avez-vous plus de 18 ans ?» n’est plus considéré comme suffisant. Avec ce système, selon des données de Médiamétrie révélées par Le Figaro, deux millions de mineurs sont chaque mois exposés à ces contenus. En moyenne, la « première fois » a lieu à onze ans !
Les sites pornographiques doivent donc mettre en place des systèmes de vérification de l’âge, des technologies aux contours encore très flous. Une fois ces outils mis en place, l’Arcom est tachée de valider leur efficacité.