Un campement où se rassemblaient depuis un an des centaines de consommateurs de crack dans le nord-est de Paris a été démantelé ce mercredi par la police, avec l’objectif d’empêcher son implantation ailleurs dans la capitale française.
« 1.000 policiers seront déployés afin que ce campement ne se reconstitue pas ailleurs », a tweeté le ministre français de l’Intérieur Gérald Darmanin.
Les consommateurs de crack ont été déplacés à plusieurs reprises depuis deux ans, dans le nord-est parisien, au gré de la colère des riverains.
Il y a un an, ils avaient été dirigés vers le square Forceval, aux confins de Paris. Les autorités y avaient rapidement érigé un mur – baptisé le « mur de la honte » par ses détracteurs – entre le square et la commune voisine de Pantin.
Le démantèlement du campement s’est produit mercredi matin à l’abri des regards des journalistes.
Le ministère de l’Intérieur a souligné que cette opération était « inédite » alors que « le phénomène du crack touche le nord-est parisien depuis plusieurs dizaines d’années ».
La désintoxication de ces consommateurs est extrêmement difficile compte tenu du caractère très addictif du crack, un dérivé fumable de la cocaïne, baptisé « drogue du pauvre » en raison de son coût (10 euros la dose).
« Les personnes recherchées seront interpellées, tout comme les étrangers en situation irrégulière qui seront placés en CRA (Centre de rétention administrative, ndlr) en vue de leur expulsion », a précisé le ministère. « Les autres occupants seront orientés vers des dispositifs d’hébergement avec accompagnement médico-social ou dans des unités de soins ».