Le président chilien Gabriel Boric a accepté samedi les lettres de créance de l’ambassadeur israélien Gil Artzyeli, deux semaines après avoir refusé l’envoyé israelien dans un contexte d’intensification des activités militaires en Cisjordanie.
Gil Artzyeli était arrivé au palais présidentiel de Santiago au début du mois de septembre pour cette formalité, mais il avait été éconduit par le gouvernement chilien en raison de la mort d’un Palestinien de 17 ans la veille, ce qui avait déclenché des tensions diplomatiques.
Jérusalem a vigoureusement condamné l’initiative de Gabriel Boric, estimant qu’elle « porte gravement atteinte aux relations » entre les deux pays, et a convoqué l’ambassadeur du Chili en Israël pour le réprimander. Après que l’incident a suscité une controverse au Chili, Artzyeli a été convoqué au ministère chilien des Affaires étrangères, où des excuses lui ont été présentées.
Le parti de gauche de Gabriel Boric a remporté une victoire écrasante à la présidence du Chili l’année dernière, ce qui a troublé la communauté juive du pays. Le président chilien entretient des relations tendues avec les 18 000 juifs du pays et les a encouragés à faire pression pour obtenir des concessions territoriales israéliennes. En tant que député, il avait soutenu un projet de loi proposant de boycotter les produits israéliens provenant du plateau du Golan, des implantations de Cisjordanie et des zones de Jérusalem qui sont passées sous contrôle israélien en 1967.