À l’occasion de son entretien fleuve sur TF1 le 13 mai, Emmanuel Macron qualifiait « d’inacceptable » l’action du gouvernement de Benyamin Netanyahou dans la bande de Gaza. Le président de la République française évoquait également la possibilité de sanctions contre l’État Hébreu s’il continuait à restreindre l’accès à l’aide humanitaire et s’il concrétisait son plan de prise de contrôle de la bande de Gaza.
Des menaces de sanctions largement soutenues par l’opinion publique selon le baromètre politique Odoxa pour la chaîne Public Sénat et la presse régionale française qui rapporte que 74 % des sondés se déclarent favorables à des sanctions. Une position soutenue à 95 % par les sympathisants de La France insoumise et du parti socialiste et à 82 % chez les sympathisants des Écologistes et de Renaissance. Le consensus est moins fort à droite et à l’extrême droite puisque 65 % des sympathisants des Républicains sont favorables et 59 % pour les personnes proches des idées du Rassemblement national.
63 % des Français en faveur de la reconnaissance de l’Etat de Palestine
Dans le détail, 75 % des sondés soutiennent l’arrêt de la livraison d’armes à Israël et 62 % jugent nécessaire de suspendre l’accord d’association commercial entre l’Union européenne et Israël. Un embargo sur les produits israéliens est perçu comme une bonne solution par 58 % des sondés. Cependant, l’exclusion d’Israël des grandes compétitions sportives internationales ou des concours artistiques internationaux comme l’Eurovision n’est soutenue que par 48 % des personnes interrogées.
En plus des sanctions, Emmanuel Macron pourrait annoncer la reconnaissance de l’Etat palestinien par la France à l’ONU à l’occasion d’un déplacement à New York en juin. Cette mesure est soutenue par pratiquement deux tiers des sondés (63 %), notamment à gauche. A droite et à l’extrême droite en revanche, le soutien est plus faible et seulement 41 % des sympathisants du Rassemblement national sont favorables à la reconnaissance de la Palestine par la France.
Macron gagne en popularité
Grâce à ces prises de position sur la politique internationale, la courbe de popularité d’Emmanuel Macron remonte pour la deuxième fois en un an. Il gagne trois points de popularité et atteint ainsi 29 % d’opinions favorables, son plus haut niveau depuis la dissolution de juin 2024.


