Depuis fin janvier et les propositions élaborées à Paris, on évoque chaque jour un cessez-le-feu, un accord dans … les prochains jours, au moins avant le début du Ramadan. Et les jours passent et les bombes allongent la liste des femmes et enfants tués dans la bande de Gaza.
Aujourd’hui, en Egypte, on parle de 24 à 48 heures pour parvenir à un accord, les progrès sont « significatifs ». Mais les israéliens ne sont pas venus au Caire. Dimanche, lors d’un discours commémorant une marche pour les droits civiques dans l’Alabama, Kamala Harris, a haussé le ton et affirmé qu’ « « étant donné l’ampleur des souffrances à Gaza, il doit y avoir un cessez-le-feu immédiat pour au moins les six prochaines semaines, ce qui est actuellement sur la table des négociations ». Une première pour les Etats-Unis. Il était temps.
On peut cependant s’interroger sur la portée que peut avoir cette exigence américaine. La vice-président a précisé que le Hamas devait libérer tous les otages et que « la menace que le Hamas pose pour le peuple israélien doit être éliminée ». Un durcissement mais aussi un soutien réaffirmé… Des mots sans pression forte, sans actes resteront des mots que Netanyahou continuera de ne pas entendre. Il sait que les Américains et Européens, et Kamala Harris l’a redit, attribuent au Hamas la responsabilité première du la tragédie qui se joue dans la bande Gaza.
D’ailleurs, peut-on véritablement parler de négociations. Les deux parties, plutôt que de dialoguer, de discuter pour avancer et trouver des solutions, semblent se contenter d’afficher leurs prétentions trop élevées pour être acceptées. Le Hamas, comme Israël n’entend terminer cette guerre qu’en criant victoire, réelle ou prétendue. On sait pourtant que les buts de guerre proclamés ne seront pas atteints… De plus, pour se maintenir au pouvoir, Netanyahou a besoin de ses extrémistes pour qui le Ramadan ne peut arrêter la guerre. Tout juste l’interrompre.