Le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU), Antonio Guterres, a invoqué l’article 99 de la Charte des Nations unies, une première depuis 1971. Précisément, la procédure permet d’« attirer l’attention » du Conseil de sécurité des Nations Unis sur un dossier qui « pourrait mettre en danger le maintien de la paix et de la sécurité internationale ». Il espère ainsi que son appel à un cessez-le-feu humanitaire sera entendu, alors que Conseil de sécurité n’a réussi à s’entendre que sur des « pauses urgentes et prolongées », le 15 novembre, après plusieurs échecs.
Concrètement, un projet de résolution réclamant ce cessez-le-feu et « rappelant aux parties leurs obligations à se conformer à la loi internationale », a immédiatement été rédigé par les Emirats arabes unis, membres du Conseil jusqu’à la fin du mois. Ce texte doit être soumis au vote ce vendredi 8 décembre.
Si les Etats-Unis ont annoncé interdire l’entrée aux Etats-Unis de colons israéliens violents envers les Palestiniens en Cisjordanie − alors que l’administration Biden était accusée de tenir une ligne acquise à Israël −, nul ne sait si Washington posera son veto au texte émirati.
Mercredi, le ministre des affaires étrangères israélien, Eli Cohen, a jugé que « la demande d’activation de l’article 99 et l’appel à un cessez-le-feu à Gaza constituent un soutien à l’organisation terroriste Hamas », ajoutant sur X que le chef de l’ONU représente un « danger pour la paix mondiale ».