Des Palestiniens libérés après avoir été arrêtés par l’armée israélienne dans la bande de Gaza ont affirmé à l’AFP dimanche avoir été torturés en détention, ce que dément l’armée. Ces hommes font partie de centaines de Palestiniens arrêtés par l’armée israélienne lors de ses opérations terrestres lancées dans la bande de Gaza à partir du 27 octobre et interrogés pour des liens présumés avec le Hamas au pouvoir dans le territoire.
Une vingtaine d’entre eux ont été admis dimanche à l’hôpital Najjar de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza après avoir été libérés. « Ils ont des contusions et des traces de coups sur leurs corps », a déclaré à l’AFP le directeur de l’hôpital, Marwan al-Hams. « Ils nous ont menotté les mains derrière le dos pendant deux jours. Nous n’avons pas eu à boire ou à manger, ni été autorisés à se servir des toilettes, juste des coups, des coups », raconte l’un des palestiniens détenus puis libérés. Selon lui, les détenus ont été torturés et ont recu des coups; et les hommes et les femmes ont été séparés.
Interrogée au sujet de ces accusations, l’armée israélienne a affirmé que « les personnes détenues sont traitées conformément au droit international ». « Pendant leur détention, les suspects reçoivent une alimentation et une hydratation suffisantes et sont traités selon le protocole établi », a ajouté l’armée dans un communiqué.
L’armée israélienne a été vivement critiquée ces dernières semaines après la diffusion d’images de dizaines de Palestiniens arrêtés dans la bande de Gaza, montrés en sous-vêtements, les yeux bandés et les mains entravées, sous la garde de soldats israéliens.