Les 193 pays de l’ONU sont rassemblés pour voter sur une « trêve humanitaire » à Gaza. L’Assemblée générale se saisit de cette question, car depuis les attaques du Hamas et les ripostes d’Israël, le Conseil de sécurité n’a pas réussi à se positionner.
Quatre projets de résolution ont été présentés, mais aucun n’a abouti. La Russie, consciente que les autres membres ne pouvaient pas voter une résolution présentée par elle, en a proposé deux qui n’ont pas recueilli assez de voix pour être adoptées.
Les États-Unis ont, eux, mis un véto à une résolution soutenue par la majorité des membres du Conseil et ont ensuite tenté d’imposer leurs propres textes.
Résultat: le Conseil de sécurité est complètement paralysé, ce qui a poussé les pays arabes à se tourner vers l’Assemblée générale de l’ONU, où les 193 membres ont chacun une voix.
Pour passer la rampe, le texte finalement soumis à l’Assemblée générale a besoin de récolter deux tiers des votes des pays membres. Il réclame des « trêves humanitaires » à Gaza, un terme assez large pour récolter un maximum de voix. Mais le Canada a présenté un amendement qui condamne les attaques du Hamas, ce qui pourrait créer des divisions, notamment au sein des pays arabes.
S’il est certain qu’Israël votera contre ce texte, la position des Etats-Unis n’est pas encore sûre. Ils pourraient également refuser le texte afin de montrer leur soutien à Israël, mais le président Joe Biden réclame lui-même des trêves humanitaires à Gaza. Une abstention américaine plutôt qu’un rejet est donc possible.