Le Hamas a accusé lundi Israël d’avoir délibérément provoqué un « effondrement » de l’accord de trêve à Gaza, aujourd’hui dans l’impasse. « Les violations de l’accord pendant la première phase prouvent sans l’ombre d’un doute que le gouvernement d’occupation voulait que l’accord s’effondre et a travaillé dur pour y parvenir », affirme Oussama Hamdane, haut responsable du mouvement, dans un enregistrement vidéo.
« Dans ce contexte, les récents choix [du premier ministre israélien, Benyamin] Nétanyahou d’adopter la proposition américaine visant à prolonger la première phase de l’accord contredisent ce qui a été convenu », a-t-il ajouté.
Pour M. Hamdane, les pressions exercées par Israël pour une prolongation de la première phase de l’accord sont une « tentative flagrante d’éviter d’entamer des négociations pour la deuxième ».
La première phase, d’une durée convenue de quarante-deux jours, est entrée en vigueur le 19 janvier. Des négociations étaient censées avoir lieu entre-temps pour définir les modalités de la deuxième, qui prévoit, selon le Hamas, « un cessez-le-feu global et permanent », et le « retrait complet » des forces israéliennes présentes dans la bande de Gaza.
Le gouvernement israélien souhaite, lui, obtenir davantage de libérations d’otages dans le cadre d’une prolongation de la première phase, plutôt que passer à la deuxième, et ne cesse de répéter qu’il se réserve le droit de reprendre les combats à tout moment pour anéantir le Hamas s’il ne dépose pas les armes.