L’Organisation Tunisienne des Jeunes Médecins (OTJM) a décrété une grève générale de deux jours pour le 1er et le 2 mars prochain, en signe de protestation contre le refus des autorités de tutelle d’appliquer un accord conclu le 23 décembre 2020 prévoyant notamment la mise en place d’une instance nationale chargée de réformer le secteur public de la santé.
Selon un communiqué publié ce jeudi 25 février par l’organisation, le débrayage concernera toutes les activités académiques et hospitalières. Les étudiants en médecine sont appelés à procéder à un arrêt total de toutes leurs activités académiques (stages, cours et formations) et à ne pas assurer de gardes dans les hôpitaux. Les internes et résidents en médecine devraient, quant à eux, suspendre leurs activités académiques, médicales, et non médicales non urgentes, tout en assurant les gardes de 14h à 8 h.
L’accord conclu entre l’OTJM et le ministère de la Santé le 23 décembre 2020 prévoit en premier lieu la création d’une instance nationale pour la réforme de la santé publique, dont les objectifs et la composition seront fixés de manière participative.
L’Organisation Tunisienne des Jeunes Médecins réclame également l’attribution du nom du Dr. Badreddine Aloui, un jeune médecin décédé en décembre dernier en tombant dans la cage de l’ascenseur de l’hôpital régional de Jendouba, à l’un des hôpitaux du pays pour lui rendre hommage.
L’OTJM revendique par ailleurs la régularisation de la situation financière de tous les jeunes médecins qui ont travaillé en tant que contractuels ou assuré des permanences dans le cadre de la lutte contre la pandémie du Covid-19 et leur octroyer le droit aux vaccins anti-Covid tout comme les internes, les résidents et les étudiants en médecine qui effectuent des stages dans les établissements de santé.
Les jeunes médecins avaient déjà observé une grève de deux jours les 11 et 12 février 2021 pour les mêmes motifs.
W.K