En quelques heures, Kiev est devenue une zone de combat. La capitale ukrainienne se trouve sous les tirs de missiles russes depuis hier samedi 26 février au matin, et des combats se déroulent dans la ville. Un grand immeuble résidentiel a été lourdement touché par un missile. Le couvre-feu mis en place jeudi s’étend désormais de 17 heures à 8 heures et « tous les civils qui seront dans la rue pendant le couvre-feu seront considérés comme des membres des groupes de sabotage et de reconnaissance de l’ennemi », a indiqué le maire Vitali Klitschko sur Telegram.il a aussi annoncé que le métro « est passé en mode refuge » et n’assurera plus le service de transport.
Le président Volodymyr Zelensky a assuré samedi avoir « cassé le plan » de la Russie au troisième jour de l’invasion de son pays, appelant les Russes à dire à Vladimir Poutine d’arrêter la guerre. « Nous avons tenu bon et repoussons avec succès les attaques ennemies. Les combats continuent dans de nombreuses villes et régions du pays, mais (…) c’est notre armée qui contrôle Kiev et les villes clés autour de la capitale », a dit le président ukrainien dans une vidéo diffusée sur sa page Facebook. En réponse, Moscou a annoncé « élargir l’offensive ». Appelant les Occidentaux à être plus fermes envers la Russie, il a estimé que l’Ukraine avait « le droit d’obtenir l’adhésion à l’Union européenne». Il a demandé à l’Allemagne et à la Hongrie, encore réticentes, à avoir le « courage » de couper la Russie du système interbancaire SWIFT, rouage essentiel de la finance mondiale.
Si l’Europe envoie des armes défensives à l’Ukraine et malgré la vive résistance de l’armée ukrainienne qui arrive à repousser des offensives et à reprendre des positions, la différence des forces est telle que la guerre ne peut pas être gagnée par Kiev. Une guérilla, avec les dizaines de milliers de civils qui ont reçu des armes, peut s’installer.