Vladimir Poutine a assuré lors d’une interview à la télévision d’État, ce mardi 28 janvier, que les combats cesseraient en moins de « deux mois » si l’aide occidentale fournie à Kiev s’épuisait, ce que l’Ukraine redoute.
Si M. Zelensky « veut participer à des négociations, je choisirai des personnes qui mèneront ces négociations », a déclaré le chef de l’État russe, suggérant donc qu’il n’y prendrait pas part lui-même dans ce cas de figure. Volodymyr Zelensky est « illégitime », a-t-il insisté. Le mandat de M. Zelensky a expiré, mais la législation ukrainienne interdit toute tenue d’élections tant que la loi martiale, en place depuis le début de l’offensive russe en février 2022, reste en vigueur.
Le président russe a ajouté que toutes négociations seraient, elles aussi, « illégitimes » si elles se tenaient maintenant, citant un décret de M. Zelensky ayant exclu en octobre 2022 toute négociation tant que M. Poutine serait au pouvoir. Le président russe a néanmoins jugé qu’il serait malgré tout possible de trouver « un moyen juridique » de tenir des pourparlers si Kiev le souhaitait. « Pour l’instant, nous ne voyons pas de telle volonté », a-t-il assuré.
Il a néanmoins affirmé que le conflit se terminerait très vite sans l’aide occidentale. « Ils ne tiendront pas un mois si l’argent et, de façon générale, les munitions s’épuisent. Tout serait fini en un mois et demi ou deux mois », a-t-il dit.
Vladimir Poutine avait déclaré la semaine dernière être prêt à des « négociations sur les questions ukrainiennes » avec le président américain Donald Trump. Les deux dirigeants ont dit être prêts à se parler pour évoquer notamment l’Ukraine, mais aucune date n’a pour l’heure été fixée. Une conversation entre Donald Trump et Vladimir Poutine, discutée de longue date mais pas encore concrétisée, est perçue comme une étape importante.
L’Ukraine craint d’être poussée à la table des négociations en position défavorable, car elle est à la peine sur le front, et d’être contrainte de céder ses territoires occupés par la Russie. M. Zelensky, longtemps hostile à toute négociation avec Moscou, a ces derniers temps évoqué cette possibilité, mais à la condition de solides garanties de sécurité pour son pays de la part des Occidentaux.
Moscou martèle que tout potentiel accord pour mettre fin au conflit en Ukraine doit tenir compte de ces « réalités du terrain ».