Six policiers ont été tués dans le nord d’Haïti lors de l’attaque d’un commissariat par des membres de gangs, ont fait savoir les autorités, un nouvel acte de violence à l’origine de manifestations jeudi à Port-au-Prince.
Des civils et des policiers, excédés, ont défilé dans les rues de la capitale, érigé des barricades, tenté d’investir les bureaux du Premier ministre contesté Ariel Henry et envahi la piste de l’aéroport international Toussaint-Louverture, a constaté un correspondant de l’AFP.
Les manifestants n’ont cependant pas réussi à atteindre le salon diplomatique où se trouvait le chef du gouvernement, de retour d’un sommet à l’étranger. Le trafic aérien a néanmoins été perturbé, tandis que des écoles ont fermé leurs portes à Port-au-Prince.
Jeudi, des « bandits » ont attaqué à trois reprises un sous-commissariat de police à Liancourt, localité du nord du pays des Caraïbes, et « au cours de la troisième attaque », des hommes armés attaquant « sur tous les fronts » « ont tué six de nos agents », a déclaré jeudi matin le responsable de police Jean Bruce Myrtil au micro d’une radio locale.
Parmi les six policiers tués, quatre, blessés plus tôt dans la journée, ont été « sortis » par les membres de gangs de la clinique où ils étaient soignés « afin de les exécuter », a ajouté le responsable de la police.
Le directeur général de la police nationale d’Haïti, Frantz Elbé, a fait savoir que ses forces sont « en état d’alerte maximale (…) dès ce jeudi 26 janvier ».