Les géants britannique Shell et français TotalEnergies ont vu leurs bénéfices nets bondir au deuxième trimestre, profitant à plein de la hausse des cours du pétrole et du gaz à la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, selon des résultats publiés jeudi.
Le bénéfice net part du groupe de Shell a été multiplié par cinq, à 18 milliards de dollars. Et celui de TotalEnergies a été plus que doublé sur un an, à 5,7 milliards de dollars.
Outre la hausse des cours des hydrocarbures, le résultat de Shell profite d’une reprise de provisions de 4,3 milliards de dollars, après que la major a revu à la hausse ses projections de prix du pétrole et du gaz à moyen et long termes.
Concernant TotalEnergies, le bénéfice a été réalisé en dépit d’une nouvelle provision de 3,5 milliards de dollars liée à l’impact potentiel des sanctions internationales sur la valeur de sa participation dans le russe Novatek, a indiqué le groupe dans un communiqué.
Le géant norvégien de l’énergie Equinor a ainsi annoncé mercredi avoir engrangé au deuxième trimestre un bénéfice net proche de 6,8 milliards de dollars, contre 1,9 milliard de dollars à la même période de 2021.
En revanche, le groupe français EDF a subi une perte historique au premier semestre, de 5,3 milliards d’euros, en raison de la baisse de production d’électricité nucléaire, liée aux problèmes de corrosion dans certains réacteurs, et de sa mise à contribution par l’Etat pour contenir la facture des Français.
Cette production historiquement faible est la conséquence notamment de la mise à l’arrêt de 12 réacteurs sur 56 en France pour des problèmes de corrosion, et de 18 autres pour des opérations de maintenance programmées. Le chiffre d’affaires est en revanche en forte progression (+67,2%), à 66,262 milliards d’euros, soutenu par la forte hausse des prix de l’électricité et du gaz en Europe.