Il y a les guerres dont on parle et celles, beaucoup plus nombreuses, qui trouvent peu de place dans nos médias. L’ONG Armed Conflict Location and Event Data (Acled), indique que plus de 10 % de la population mondiale est exposée à des affrontements, à des conflits intraétatiques, à la violence politique ou liée à la criminalité organisée. L’année 2024 a été en cela exceptionnelle, avec plus de 200 000 événements de violence politique répertoriés ayant conduit à au moins 223 000 morts. La Birmanie -2 600 groupes armés impliqués dans la guerre contre la junte au pouvoir- et le Mexique figurent parmi les pays les plus dangereux, note l’ONG.

Ces conflits touchent de plus en plus les enfants. Jeudi dernier, l’ONU a présenté un rapport qui souligne qu’ en 2024, la violence contre les enfants de moins de 18 ans lors des conflits armés a atteint des niveaux sans précédent, avec une hausse sidérante de 25% des violations graves par rapport à 2023 ». L’ONU a « vérifié » 41 370 graves violations contre des enfants en 2024, dont 36 221 commises en 2024 et 5 149 commises précédemment, mais confirmées en 2024, ce qui constitue le nombre le plus élevé depuis la mise en place de cet outil de surveillance il y a près de 30 ans. Avec plus de 4 500 morts et plus de 7 000 blessés, les enfants continuent de « faire les frais des hostilités incessantes » à travers la planète, constate l’ONU. Au total, plus de 22 000 enfants sont concernés par ces violences. « Les cris de ces 22 495 enfants innocents qui auraient dû apprendre à lire ou jouer au ballon, mais au lieu de ça ont été obligés d’apprendre à survivre aux tirs et aux bombardements, devraient tous nous empêcher de dormir, a lancé dans un communiqué Virginia Gamba, représentante spéciale de l’ONU sur ce dossier. Cela doit servir de signal d’alarme. Nous sommes au point de non-retour. »
Les territoires palestiniens occupent la première place du triste palmarès onusien, avec plus de 8 500 violations graves en très grande majorité attribuées aux forces israéliennes, dont plus de 4 800 dans la bande de Gaza. Cela inclut 1 259 enfants palestiniens tués dans l’enclave, selon les chiffres confirmés par l’ONU, qui déclare être en train de vérifier des informations sur 4 470 enfants supplémentaires tués en 2024. Après les territoires palestiniens, la RDC (plus de 4 000 violations graves), la Somalie (plus de 2 500), le Nigeria (près de 2 500) et Haïti (plus de 2 200) ont enregistré le plus de violences contre les enfants en 2024. En Haïti, où ces violations ont augmenté de 490 % en un an, la principale coalition de gangs, « Viv Ansanm » (Vivre ensemble), a été ajoutée sur la « liste de la honte », pour le recrutement d’enfants, les meurtres ou encore les viols collectifs. Sur cette liste, on trouve le Hamas, l’armée israélienne, l’armée russe, l’armée soudanais et les paramilitaires, un cartel colombien, Boko Haram, l’Etat islamique, les talibans…

A ces violences « visibles » faites aux enfants s’en ajoutent des « cachées » tout aussi insupportables et dramatiques. En France, dans le Nord, un homme de 55 ans a été arrêté la semaine dernière par les policiers de l’Office mineurs (Ofmin). Il est soupçonné d’avoir « acheté » des viols d’enfants en ligne. Mis en examen entre autres, pour complicité de traite d’être humain commise à l’égard d’un mineur aggravé pour une pluralité de victimes et de complicité de viol sur mineur de 15 ans. En quatre ans, il a commandé, à distance, entre 500 et 600 viols à une famille établie en Colombie.
Ces viols d’enfants retransmis en direct à la demande de pédophiles basés parfois de l’autre côté du globe est un phénomène criminel qui a pris de l’ampleur ces dernières années.
L’homme arrêté finançait sa perversion grâce à un crédit à la consommation !