« Le cinéma est un art essentiel »
Vous êtes chargée de la communication à la Cinémathèque tunisienne. Comment se porte cette institution de renom à l’heure de la pandémie de la covid 19?
Au début cela a été très difficile puisqu’on s’est vu dans l’obligation de fermer. Il n’y avait plus de projections, plus de vision claire mais nous avons tenu bon et trouvé des solutions. Nous avons notamment collaboré avec Artify la plateforme de streaming vidéo tunisienne et programmé la diffusion de courts-métrages nationaux en ligne ce qui a fait la joie du public. On a aussi préparé des expositions comme celles consacrées aux cinéastes Nacir Khmir et Mounir Baaziz. Sans oublier la collecte et numérisation d’archives de documents rares mais aussi la réparation de livres inédits. Les projections reprennent donc petit à petit avec une capacité de 50 pour cent pour les salles covid oblige. Malgré toutes ces difficultés qu’on a pu rencontrer, on essaye de diffuser l’amour du cinéma à travers projections, exposition et bien entendu notre bibliothèque.
-Quel est votre film tunisien préféré ?
Mon film tunisien préféré est « Le Sultan de la médina arabe » ( سلطان المدينة) réalisé en 1992 par Moncef Dhouib.
-Quel est votre film étranger préféré ?
« L’important c’est d’aimer » réalisé en 1975 par le polonais Andrzej Żuławski. Pas facile de choisir car j’aime aussi les films de Roy Andersson, Agnès Vara, Martin Scorsese…
-Vous êtes une cinéphile de renom. Etes-vous d’accord avec François Truffaut lorsqu’il dit « Le cinéma c’est la vie »?
Oui j’adore Truffaut, ses films et ses écrits dans « Les cahiers du cinéma » surtout le livre intitulé« Le plaisir des yeux » qui englobe ses meilleurs textes, critiques et pensées. Effectivement sans cinéma on ne pourrait vivre, respirer. C’est un monde, une planète à part entière. « Le cinéma est une grande maison » disait Agnès Varda. C’est un art essentiel et non un simple divertissement.
Propos recueillis par Waley eddine Messaoudi