Le parti Hirak Tounes a mis en garde contre les « conséquences désastreuses » pouvant découler de la prorogation des mesures exceptionnelles, décrétées le 25 juillet dernier par le président de la République.
Le parti a également averti contre toute prise d’autres mesures, citant notamment, la suspension de la Constitution.
« La Constitution est une ligne rouge », a rappelé le parti dans une déclaration rendue publique lundi.
Le chef de l’Etat a décidé, le 25 juillet écoulé, de révoquer le chef du gouvernement Hichem Mechichi, de geler les activités du Parlement, de lever l’immunité de tous les députés et de prendre en main le pouvoir exécutif en application des dispositions de l’article 80 de la Constitution.
Le parti, dont le fondateur est l’ancien président Moncef Marzouki, a tenu « toutes les parties ayant planifié ou participé au coup d’Etat du 25 juillet », pour responsables des conséquences d’une éventuelle prorogation de ces mesures.
Il a, dans ce sens, critiqué Saïed pour avoir refusé d’adopter la voie du dialogue dans le cadre de la souveraineté nationale, faisant observer que les parties étrangères pourraient empêcher la Tunisie de conclure des accords à caractère économique et financier.
Par ailleurs, le parti a appelé les forces nationales soutenant « la légitimité constitutionnelle et démocratique » à se mobiliser en vue de défendre la Constitution et amorcer un dialogue national visant à remettre le processus démocratique sur les rails.