Dans la cour d’honneur des Invalides, 42 portraits : le président français Emmanuel Macron a rendu un hommage national ce mercredi aux victimes françaises de l’attaque menée le 7 octobre par le Hamas. Avec 42 Français ou Franco-Israéliens tués, trois toujours disparus et présumés otages, quatre otages libérés et six blessés, il s’agit du plus lourd bilan côté français depuis l’attentat de Nice le 14 juillet 2016.
L’attaque menée par le Hamas en Israël a été « le plus grand massacre antisémite de notre siècle », a dénoncé Emmanuel Macron. Le chef de l’Etat a aussi réitéré que la France luttait « chaque jour » pour la « libération » des trois Français encore présumés otages du mouvement islamiste palestinien. « Leurs chaises vides sont là », a-t-il dit dans la cour des Invalides, alors que trois chaises avaient été laissées vacantes.
En présence de nombreuses personnalités politiques, les portraits des victimes sont entrés dans la cour d’honneur portés par des gardes républicains. Ont suivi ensuite l’interprétation du Kaddish (chant de deuil) de Maurice Ravel et le discours du chef de l’État. À l’issue de la cérémonie, le président devait s’entretenir avec les familles, qui ont été acheminées pour beaucoup d’entre elles depuis Israël par un vol spécial.
À noter que quelques minutes du début de la cérémonie, les personnes venues y assister depuis l’esplanade des Invalides ont scandé « LFI, dehors ». La venue de plusieurs élus de La France insoumise, qui avait refusé de qualifier l’attaque de « terroriste », suscite la colère et l’incompréhension. « Vous ne pouvez pas dire à la fois que ce qui s’est passé n’est pas un acte de terrorisme, est un acte de résistance, et venir rendre hommage aux victimes, il faut être cohérent », avait estimé le grand rabbin de France Haïm Korsia sur TF1.