Depuis vendredi 9h10, le collectif féministe « Les Glorieuses » considère que les femmes « travaillent gratuitement », du fait des inégalités salariales persistantes. Cette date et cette heure ont été calculées à partir de statistiques européennes sur l’écart de salaire entre les femmes et les hommes en France.
Selon cette dernière étude d’Eurostat, basée sur les données de 2020, les femmes ont gagné 15,8 % de moins que les hommes. Ainsi, du 4 novembre au 31 décembre 2022, il reste 15,8 % des jours ouvrés de l’année.
La situation s’est légèrement améliorée puisque, selon l’étude d’Eurostat de l’an passé (basée sur les données de 2019) les femmes avaient perçu en moyenne 16,5 % de moins que les hommes. Ainsi, en 2021, le collectif avait fixé la date symbolique à partir de laquelle les femmes « travaillent gratuitement » au 3 novembre à 09h22.
Selon la cellule de vérification du Figaro, à poste équivalent et à temps de travail égal, l’écart de salaire entre les hommes et les femmes s’élève à 5,3% : avec ce chiffre, les femmes commenceraient à travailler gratuitement en réalité autour du 17 décembre. Le 15,8% utilisé par le collectif «Les Glorieuses» dans son calcul correspond quant à lui à l’inégalité de salaire estimée par Eurostat en tenant seulement compte des disparités de temps de travail entre les hommes et les femmes, notamment liées au plus fort recours au temps partiel chez les femmes, et non de postes occupés. La différence brute entre les hommes et les femmes montait même à 22,3%, en 2019.