La Turquie continue de souffrir sous une inflation extrêmement élevée. Selon l’Office turc des statistiques, la hausse des prix annuelle a atteint près de 65% en décembre 2023.
Pour la population turque, cette situation a des conséquences désastreuses. Non seulement les loyers, les voitures et d’autres biens importants deviennent inabordables pour la plupart des citoyens, mais même les simples produits du quotidien sont devenus des biens de luxe.
Certains supermarchés emploient les grands moyens: certains produits de tous les jours – beurre, dentifrice, huile d’olive ou autres – sont étalés dans les rayons protégés par une alarme, comme le rapporte Business Insider. Et ce, bien que la Turquie ait réduit la TVA sur les produits alimentaires de 8 à 1% il y a un an.
Économie sur la nourriture
La classe moyenne est particulièrement touchée. On renonce de plus en plus aux repas. Les retraités doivent à nouveau travailler pour joindre les deux bouts. Le ministère turc du Travail a certes augmenté le salaire minimum de 49% pour le début de l’année 2024, le faisant passer à 17’000 livres turques (environ 515 euros). Mais est-ce suffisant? Si la Turquie parvient à réduire le taux d’inflation à 36% en 2024, comme prévu, le salaire réel sera en hausse.
Toutefois, les prévisions 2023 étaient très éloignées de la réalité. Et selon le syndicat Türk-Is, le seuil de pauvreté se situe désormais à 47’000 livres (environ 1426 euros ), donc très largement au-dessus du niveau du salaire minimum.