Une source gouvernementale, qui n’est pas autorisée à parler publiquement à ce sujet, a révélé à l’AFP qu’il avait été difficile de déterminer ce qui était arrivé au corps de Faraj Allah Jarjour.
M. Jarjour séjournait en famille à Varadero, à 150 km à l’est de La Havane. Le père de famille se baignait au moment où il a fait une crise cardiaque, selon les médias canadiens. Une fois rentrée au Canada, la famille, qui habite la banlieue de Montréal, a reçu un autre corps, celui d’un citoyen russe.
Des employés des pompes funèbres ont découvert que l’homme qui se trouvait dans le cercueil n’avait aucune ressemblance avec celui se trouvant sur la photo que la famille avait fournie.
L’homme, tel que rapporté par le média canadien CBC, était chevelu, tatoué et paraissait 20 ans plus jeune que le Québécois. M. Jarjour, arrivé au Canada en 2016 après avoir fui la guerre en Syrie, était chauve et âgé de 68 ans.
Le ministre des Affaires étrangères cubain, Bruno Rodriguez, qui s’est entretenu à ce sujet avec son homologue canadienne Mélanie Joly, a précisé que les autorités cubaines menaient une enquête pour éclaircir ce qu’il s’est passé.
Le ministre Rodriguez s’est excusé auprès de la famille pour cette erreur, déplorant «l’incident regrettable» sur X (anciennement Twitter). «Nous sommes extrêmement préoccupés par la situation inimaginable dans laquelle se trouve sa famille», a déclaré la ministre canadienne Mélanie Joly.
«Ils vont l’exhumer et l’envoyer au Canada», a expliqué à CBC Miriam Jarjour, la fille du défunt. «Ce n’est pas une bonne situation, mais nous n’avons pas le choix. Cela ne dépend pas de nous, nous ne pouvons qu’être patients.» Les autorités cubaines sont également impliquées dans le rapatriement du corps.