Dans le nord de l’Irak, une attaque contre une base militaire turque, le vendredi 12 janvier au soir, a tué neuf soldats. Selon le ministère turc de la Défense, les militaires sont morts au cours d’un affrontement suite à une « tentative d’intrusion » de membres du Parti des travailleurs du Kurdistan, le PKK, en guerre contre la Turquie depuis une quarantaine d’années. La Turquie organise sa riposte. Le président Recep Tayyip Erdogan devait présider un Conseil de sécurité en début d’après-midi ce samedi.
L’attaque, indique RFI, a visé l’une des bases militaires turques dans le nord de l’Irak, une zone où le PKK est implanté depuis des décennies et où l’armée turque mène régulièrement des opérations terrestres et aériennes. Ankara y a perdu beaucoup de soldats au fil des ans, mais la période hivernale est – en général – plus calme. Or, les pertes des dernières heures s’ajoutent à la mort, fin décembre, de douze autres soldats dans deux attaques séparées.
Comme à son habitude, la Turquie riposte sur les deux fronts, intérieur et extérieur. L’armée turque a lancé une opération aérienne, frappant des cibles du PKK en Irak, mais aussi dans la nord de la Syrie voisine. Là, les raids visent des membres des Unités de protection du peuple (YPG), émanation syrienne du PKK.
Le ministère de l’Intérieur a annoncé l’arrestation en Turquie d’au moins 113 personnes accusées de liens avec le PKK.