Le gouvernement irakien a annoncé dimanche la suspension de Telegram dans tout le pays pour des raisons liées à la « sécurité nationale », une mesure décriée par des groupes de propagande proches de factions pro-iraniennes qui utilisent abondamment cette messagerie.
Le ministère irakien des Télécommunications a justifié cette suspension en invoquant des « directives des autorités supérieures liées à la sécurité nationale ». Il en va aussi, selon le ministère, de la « protection des données personnelles des citoyens, (qui est) violée par l’application ». Le gouvernement assure avoir demandé à plusieurs reprises à Telegram de s’emparer du problème de la « fuite de données des institutions étatiques et de personnes, (ce) qui constitue une menace pour la sécurité nationale et la paix sociale ». Mais l’entreprise « n’a pas répondu ».
Telegram est très populaire en Irak. L’application est notamment utilisée comme plateforme de propagande par des groupes liés aux factions armées et aux partis politiques pro-iraniens.
L’un de ces groupes a d’ailleurs protesté, sur Telegram, contre la suspension du service, affirmant qu’il s’agissait d’un « bâillonnement ». Ce groupe, fort de plus 330.000 abonnés, crie également à la « confiscation des libertés » de la part du gouvernement irakien, lui-même soutenu par des partis pro-iraniens.