Depuis le forum économique mondial de Davos, le Premier ministre irakien a réitéré jeudi 18 janvier son appel au départ d’Irak de la coalition internationale, déployée depuis 2014 pour lutter contre Daech. Cette demande intervient dans un contexte de tensions régionales, où le pays subit les répercussions du conflit dans la bande de Gaza.
Les forces de la coalition cristallisent les tensions depuis le 7 octobre. Elles sont régulièrement la cible d’attaques et ripostent ponctuellement, crispant les relations avec l’État irakien, rappelle RFI.
Imad Alow, expert sécuritaire, éclaire ainsi le départ demandé par Bagdad : « Le risque représenté par Daech en Irak n’est plus la première priorité sécuritaire. Et en réalité, la motivation derrière cette décision est la conviction que ces forces sont sorties de leur mandat les autorisant à combattre Daech. Quand elles ont attaqué les bases du Hachd el-Chaabi, des combattants rattachés à l’armée, cela a été considéré comme une violation de la souveraineté irakienne. »Washington a confirmé le 4 janvier avoir mené une frappe ciblée contre le groupe armé pro-iranien Hachd al-Chaabi, tuant un commandant et un autre responsable. « Cette frappe était un acte de légitime défense » et visait un chef « activement impliqué dans l’organisation et la réalisation d’attaques contre les troupes américaines », a alors déclaré le porte-parole du Pentagone Pat Ryder à des journalistes.