Une frappe a visé mardi, près de Bagdad, un véhicule appartenant aux groupes armés pro-Iran du Hachd al-Chaabi, ont indiqué à l’AFP deux sources au sein des services de sécurité, avant que les Etats-Unis n’annoncent en être à l’origine et qu’elles avaient fait « plusieurs morts ».
Le porte-parole du Pentagone, le général Pat Ryder, a indiqué que la frappe avait été menée en riposte à l’attaque, la veille, d’un « missile balistique à courte portée » sur la base d’Aïn al-Assad, où sont stationnées des troupes américaines et de la coalition internationale antidjihadiste. L’attaque a fait huit blessés et quelques dégâts légers sur la base, a indiqué le porte-parole. Ce dernier a ensuite affirmé que la frappe américaine de riposte avait été effectuée « contre le véhicule d’une milice soutenue par l’Iran », dont « plusieurs » membres sont décédés.
La frappe a visé peu avant l’aube un véhicule du Hachd al-Chaabi, d’anciens paramilitaires désormais intégrés aux forces régulières irakiennes. Interrogé par l’AFP, un responsable du Hachd al-Chaabi a confirmé la frappe, et fait état de son côté d’« un combattant tué et de trois autres blessés ».
Les forces de sécurité irakiennes n’ont pas communiqué officiellement sur l’événement. Un responsable du ministère de l’intérieur irakien a pour sa part indiqué que le véhicule avait été visé « sur l’autoroute à Abou Ghraib », à une trentaine de kilomètres à l’ouest de la capitale. Le véhicule faisait partie d’un convoi de quatre voitures, d’après cette source.
L’attaque sur la base d’Aïn al-Assad et la riposte américaine interviennent dans un contexte de tensions régionales accrues à la suite du déclenchement de la guerre entre Israël et le Hamas. La porte-parole adjointe du Pentagone, Sabrina Singh, a indiqué mardi que les forces américaines et la coalition internationale antidjihadiste déployées en Irak et en Syrie avaient été visées à 66 reprises par des tirs de roquettes ou des frappes de drones depuis le 17 octobre. Ces attaques ont fait quelque 62 blessés parmi les effectifs américains, selon Sabrina Singh, qui a précisé que ce chiffre n’incluait pas le bilan de l’attaque de lundi sur la base d’Aïn al-Assad.