Début septembre, l’Iran et l’Irak ont donné le coup d’envoi du chantier de construction de la future ligne ferroviaire qui reliera, enfin, les deux voisins. Cette portion de 32 kilomètres doit permettre d’interconnecter leurs deux réseaux entre Bassora, la grande ville portuaire du sud de l’Irak, et la ville-frontière iranienne de Shalamcheh. Inaugurés par le Premier ministre irakien, Mohamed Chia al-Soudani, et le vice-président iranien, Mohammad Mokhber, les travaux doivent s’achever en 2025.
La nouvelle connexion facilitera à la fois le transport de passagers et de marchandises. Elle devrait notamment voir défiler plusieurs millions de pèlerins iraniens, qui pourront se rendre en train jusqu’aux villes saintes chiites de Nadjaf et Kerbala, en Irak.
Le projet s’inscrit dans la volonté de Bagdad de remettre à niveau ses infrastructures vétustes. Le gouvernement de Mohamed Chia al-Soudani a ainsi dévoilé en mai un ambitieux projet de routes et voies ferrées, baptisé « Route du développement », pour relier la frontière turque, au nord, et le futur port marchand en construction à Al-Faw, dans le Golfe Persique.Les pays arabes craignent que ce chemin de fer pousse l’Irak encore plus dans les bras de l’Iran, dont ils cherchent déjà à contrer l’influence régionale croissante