En Iran, la course à la succession d »Ebrahim Raïssi s’accélère. L’ancien président populiste et ultraconservateur Mahmoud Ahmadinejad a enregistré, dimanche 2 juin, sa candidature à l’élection présidentielle anticipée prévue le 28 juin en Iran, ont rapporté les médias d’État.
Le scrutin présidentiel était initialement prévu pour 2025, mais se tiendra fin juin pour remplacer le président ultraconservateur, mort le 19 mai dans un accident d’hélicoptère.
Mahmoud Ahmadinejad, 67 ans, a été président pendant deux mandats consécutifs de 2005 à 2013, marqués par des propos incendiaires sur Israël et de vives tensions avec l’Occident, notamment sur le programme nucléaire iranien.
Les candidatures à la présidentielle devront être validées d’ici au 11 juin par le Conseil des gardiens de la Constitution, un organe non élu dominé par les conservateurs et chargé de superviser le processus électoral.
Mahmoud Ahmadinejad avait été disqualifié de la course à la présidentielle en 2021 et 2017. « Je suis convaincu que tous les problèmes du pays peuvent être résolus en utilisant les capacités nationales au maximum », a-t-il déclaré dimanche après avoir déposé sa candidature au ministère de l’Intérieur.
En Occident, son nom est associé de façon indélébile à ses déclarations tonitruantes affirmant en 2005 qu’Israël devait être « rayé de la carte » et que l’Holocauste était un « mythe ».
Il est également associé à la répression sévère des manifestations organisées à travers l’Iran contre sa réélection contestée en 2009, qui a fait des dizaines de morts et des milliers d’arrestations.
L’inscription des candidats à la présidentielle du 28 juin a commencé jeudi et se termine lundi.
D’autres personnalités, dont l’ancien président du Parlement, le modéré Ali Larijani, et l’ancien négociateur ultraconservateur du dossier nucléaire Saïd Jalili, ont également présenté leurs candidatures.
Le Conseil des Gardiens annoncera la liste des candidats qualifiés le 11 juin.