L’ONU s’est inquiétée, ce mardi 20 septembre, de la violence de la répression des autorités iraniennes contre les manifestations protestant contre la mort de Mahsa Amini, une jeune femme arrêtée par la police des mœurs.
La Haute-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme par intérim, Nada Al-Nashif, a déclaré dans un communiqué :
« La mort tragique de Mahsa Amini et les allégations de torture et de mauvais traitements doivent faire l’objet d’une enquête rapide, impartiale et efficace par une autorité compétente indépendante, qui veille, en particulier, à ce que sa famille ait accès à la justice et à la vérité. »
Une porte-parole du Haut-Commissariat, Ravina Shamdasani, a précisé que « deux à cinq personnes [avaient] été tuées, selon certaines informations », lors de manifestations pour dénoncer la mort de la jeune femme dans plusieurs villes du pays, y compris la capitale Téhéran. Elle a ajouté que la police avait « tiré à balles réelles » et fait usage de gaz lacrymogène.
Mme Al-Nashif a aussi souligné que les lois sur le port obligatoire du voile restent préoccupantes en Iran, où apparaître en public sans hijab est passible d’une peine d’emprisonnement.
Un parlementaire iranien, dans une prise de position inhabituelle, a critiqué la police des mœurs dont les actions sont controversées. « Gasht-e Ershad [patrouille d’orientation] n’obtient aucun résultat, sauf causer des dommages au pays », a déclaré le député Jalal Rashidi Koochi à l’agence de presse ISNA.