Ismaïl Haniyeh a été réélu, ce matin lundi, chef du Mouvement islamiste palestinien(Hamas), au pouvoir dans la bande de Gaza.
Sans opposant connu, Hanieh a été élu sans problème à la tête de mouvement qu’il préside depuis 2017, année où il avait succédé à Khaled Mechaal qui dirigeait Hamas depuis 1996. Des dizaines de milliers de membres de ce mouvement ont participé à ce scrutin interne, selon un communiqué de Hamas. Ce mouvement, rappelons-le, a livré quatre guerres à l’Etat Hébreu depuis 2008, dont la dernière s’est déroulée en mai dernier et a été à l’origine de la défaite de Natanyahou.
Ancien chef de du Cheikh Ahmed Yacine, fondateur de Hamas et assassiné par Israël en 2003, Ismaïl Hanieh, âgé de 54 ans, est né dans le camp des réfugiés de Chaati à Gaza où il a toujours vécu et où il fait ses études en littérature islamique. Arrêté plusieurs fois par les forces israéliennes, Hanieh s’est forgé une réputation d’«homme déterminé et volontaire mais pragmatique »,tel qu’il est décrit par les Israéliens eux-mêmes.
Alors que Hamas est toujours considérée comme une organisation terroriste cherchant la destruction d’Israël par les États-Unis et l’Union Européenne, les observateurs israéliens estiment que la réélection de Hanieh réduisent les risques d’un déclenchement d’une nouvelle guerre dans l’immédiat, estimant que le chef de Hamas est plus pragmatique que son prédécesseur Mechaal et qu’« il a les pieds sur terre ».
N’empêche que la récente guerre de mai dernier a prouvé que l’homme sait être un chef de guerre d’un courage et d’une intelligence exemplaires qui lui ont permis d’affronter la machine de guerre de l’Etat hébreu tout en restant sensible aux souffrances de son peuple. Un peuple qui reste cependant divisé entre deux États, l’un dans la bande de Gaza sous l’autorité de Hamas, l’autre dans la Cisjordanie occupée sous l’autorité de l’Olp.
M.Mansour