En 2020, le PM avait signé un accord l’engageant à ne pas s’impliquer dans les questions judicaires qui pourraient avoir une incidence sur son procès en cours
La procureure générale d’Israël Gali Baharav-Miara a averti vendredi le Premier ministre Benjamin Netanyahou qu’il avait violé la loi sur les conflits d’intérêts, qui lui interdisait de s’impliquer directement dans les projets de réforme judiciaire de son gouvernement, alors qu’il est jugé pour corruption. Elle a toutefois indiqué qu’elle ne comptait pas ouvrir d’enquête à ce stade.
Jeudi, quelques heures après l’adoption par sa coalition d’une loi visant à protéger le dirigeant israélien contre l’éventualité d’être jugé inapte à gouverner en raison de son procès pour corruption et des allégations de conflit d’intérêts, Benjamin Netanyahou s’est engagé dans un discours télévisé à poursuivre la réforme.
Il a soutenu que le fait de priver la procureure générale du pouvoir de le démettre de ses fonctions était nécessaire pour lui permettre de participer aux négociations sur la réforme judiciaire et d’essayer de réduire la fracture qui meurtrit la société israélienne.
« Jusqu’à aujourd’hui, j’avais les mains liées », a déclaré Netanyahou lors de son allocution diffusée à une heure de grande écoute jeudi, en faisant référence à la modification de la loi sur la destitution du Premier ministre.
Le ministre de la Défense Yoav Gallant a clairement fait savoir au Premier ministre Benjamin Netanyahou que s’il n’y avait pas de changement ou de compromis sur la réforme judiciaire dans les prochains jours, il ne soutiendra pas la législation et pourrait même voter contre son adoption.
Les leaders de la contestation contre la réforme judiciaire en Israël ont annoncé que la semaine prochaine sera une « semaine de paralysie nationale » qui comprendra des « actions de résistance » contre les membres de la coalition et une grande manifestation à Jérusalem.